Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Warriors traversent une période compliquée, et la frustration commence à se faire sentir au sein du vestiaire. Battue lourdement par Denver (129-104), l’équipe californienne affiche un visage bien loin de ses standards défensifs historiques. Au sortir de cette rencontre, Draymond Green n’a pas cherché d’excuses. Fidèle à lui-même, le vétéran s’est montré direct, lucide et sans détour.
Avec un bilan équilibré de cinq victoires pour cinq défaites, Golden State se situe dans la moyenne, mais loin de la rigueur qui a forgé son identité. La franchise intègre encore de nouveaux visages et des jeunes joueurs amenés à prendre plus de responsabilités, ce qui explique en partie le manque de cohésion. Mais pour Green, cela n’atténue en rien la gravité du constat défensif.
« Notre défense est nulle. Et nous sommes à 5-5. Les deux vont de pair », a-t-il confié au média The Athletic. « Si notre défense a l’air aussi mauvaise, c’est que j’ai échoué. Peu importe le nombre de messages envoyés à l’équipe, tant qu’on ne corrige pas ça, je considère que j’échoue. » Des mots forts, qui traduisent une forme de responsabilité assumée par le joueur le plus vocal du vestiaire.
Une remise en question profonde à Golden State
Depuis des années, Draymond Green incarne l’âme défensive des Warriors, mais cette saison, l’énergie collective semble absente. Le quadruple champion estime que le problème dépasse la simple exécution tactique : c’est avant tout une question d’effort. « Je pense que nous devons être une équipe qui joue dur. Nous devons être excellents en défense et nous devons jouer avec intensité. Si nous atteignons ces deux objectifs, tout le reste suivra. Mais sans énergie et sans effort, on n’a aucune chance. »
Les chiffres le confirment : la défense des Warriors n’est que la 16e de la ligue, loin de la domination des années passées. Les rotations sont encore instables, les automatismes hésitants, et certains cadres semblent éprouver des difficultés à maintenir le même niveau d’engagement sur 48 minutes. Une situation préoccupante, surtout pour une équipe qui aspire à rejouer les premiers rôles à l’Ouest.
Steve Kerr sait qu’il peut compter sur le leadership vocal de Green pour secouer le groupe, mais les paroles devront désormais être suivies d’actes. L’ancien Défenseur de l’année a bâti sa réputation sur sa capacité à inspirer et à galvaniser ses coéquipiers, mais cette saison, il devra le prouver de nouveau dans un effectif en transition.
Les prochaines semaines seront décisives pour Golden State, avec un calendrier relevé incluant des confrontations face à Oklahoma City et San Antonio. L’enjeu sera clair : retrouver la combativité et la rigueur qui ont fait la force de cette dynastie. Car si la défense ne s’élève pas rapidement, Draymond Green ne manquera pas de le rappeler, haut et fort.
