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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Moins spectaculaire que lors de ses précédentes sorties, Victor Wembanyama a tout de même pesé de tout son poids dans la victoire des Spurs face aux Pelicans. À San Antonio, on a surtout retenu la maîtrise et l’intelligence de jeu du jeune Français, plus que les chiffres bruts. Un succès qui confirme son importance croissante dans la dynamique de l’équipe texane.
Opposé à des Pelicans privés de plusieurs cadres, Wembanyama a livré un match plein d’impact. Avec 18 points, 18 rebonds, 3 passes décisives et 3 contres, il a été le garant de l’équilibre des Spurs dans les deux moitiés du terrain. Sa domination au rebond a offert de nombreuses secondes chances à son équipe, tandis que sa présence dissuasive a une fois de plus freiné les velléités offensives adverses. Dans un match serré, son influence a pesé lourd sur la balance.
Le coach Mitch Johnson n’a pas tari d’éloges sur la performance du prodige français. « Il a manqué quelques très bons tirs, mais il a réalisé plusieurs excellentes passes », a souligné Johnson. « Même en défense, il n’a fait que trois blocks, mais combien de tirs a-t-il empêché d’être tentés ? Il a fait du très bon boulot, surtout dans un back-to-back où il a joué plus de 33 minutes sur les deux rencontres. »
Un impact bien au-delà des statistiques
Johnson a également insisté sur le contexte exigeant du match face à une formation des Pelicans réputée pour son intensité. « Face à New Orleans, la lutte est rude. Willie Green fait du très bon travail, ils sont compétitifs malgré les absences », a-t-il ajouté. « Je pense que Victor a bien géré le tempo, il a laissé son empreinte sur la rencontre, même si ses statistiques ne sont pas exceptionnelles selon ses propres standards. »
Depuis le début de saison, Wembanyama impressionne par sa constance. S’il n’a pas toujours besoin d’enchaîner les cartons pour dominer, son influence se traduit dans les détails : le positionnement, la communication défensive et la capacité à créer du jeu pour les autres. Ce sens collectif, déjà très développé, fait de lui un leader naturel, malgré son jeune âge.
Face aux Pelicans, le pivot français a aussi démontré une grande maturité émotionnelle. Dans une fin de match tendue, il a su garder la tête froide et faire les bons choix, une qualité rare chez un joueur de seulement 21 ans. Johnson l’a d’ailleurs mis en avant comme un exemple pour ses coéquipiers, notamment les plus jeunes.
Si San Antonio veut retrouver de l’ambition dans la Conférence Ouest, ce genre de performance collective, incarnée par la polyvalence de Wembanyama, sera essentielle. L’objectif n’est plus seulement de briller individuellement, mais de transformer son talent en moteur de victoire durable. Et samedi soir, le Français a prouvé une fois de plus qu’il en avait parfaitement compris la leçon.
