NBA – Le trade de Luka Doncic va-t-il sauver Nico Harrison ? « Une erreur »

Luka Doncic et l'homme qui l'a échangé, Nico Harrison
NBA (DR)

Par Rédaction | Sport

La situation des Mavericks continue de diviser, sur le parquet comme dans les bureaux. Alors que la franchise texane peine à sortir d’un début de saison catastrophique, la pression s’intensifie sur Nico Harrison. Pourtant, selon plusieurs observateurs, Patrick Dumont pourrait bien décider de ne pas le licencier, de peur d’admettre publiquement que le gigantesque échange de 121 millions de dollars avec les Lakers était une erreur.

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Depuis la fameuse transaction envoyant Luka Doncic à Los Angeles contre Anthony Davis, Max Christie et un premier tour de draft 2029, les Mavericks sont devenus méconnaissables. Leur attaque est aujourd’hui la plus faible de la ligue, tandis que Doncic flambe à Los Angeles avec une moyenne ahurissante de 40 points par match. Un contraste cruel pour une franchise qui, il y a deux ans encore, atteignait la finale NBA. Et pourtant, malgré la colère de ses supporters, Dallas semble paralysée.

Comme l’a résumé Kurt Helin de NBC Sports, « licencier Harrison reviendrait à reconnaître que l’échange de Doncic était une erreur ». En clair, Dumont, propriétaire et décideur ultime, ne souhaiterait pas offrir cette victoire morale à un public déjà désabusé. Il a lui-même validé l’opération, conscient que refuser une extension record à Doncic — un contrat de cinq ans estimé à 345 millions de dollars — allait marquer un tournant majeur.

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Un choix politique autant que sportif

Selon plusieurs sources proches du dossier, Dumont n’aurait pas eu besoin d’être longuement convaincu pour tourner la page Doncic. À l’époque, Harrison justifiait ce pari risqué par la perspective d’un effectif plus équilibré et d’une défense resserrée autour d’Anthony Davis. Mais la réalité est tout autre : Davis enchaîne encore les pépins physiques, Kyrie Irving soigne son genou, et Dereck Lively II reste absent.



Face à ces revers, Harrison plaide les circonstances atténuantes. Mais comme le souligne Helin, « l’équipe connaissait parfaitement les antécédents médicaux d’Anthony Davis, et l’absence de plan B pour remplacer Kyrie Irving durant l’été est une faute de gestion évidente ». Derrière ces erreurs, c’est toute la stratégie de l’organisation qui vacille, piégée entre orgueil et impasse sportive.

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Car si Dumont décidait de renvoyer son manager général, il s’exposerait à une double critique : celle d’avoir autorisé le transfert le plus impopulaire de l’histoire récente de la franchise, et celle d’avoir attendu l’effondrement complet de l’équipe pour réagir. À l’inverse, conserver Harrison reviendrait à prolonger un projet déjà décrédibilisé, tout en espérant un miracle venu de Cooper Flagg, encore en phase d’adaptation.

En attendant, les Mavericks stagnent avec un bilan de 3-7 et une identité en perdition. La balle est désormais dans le camp de Patrick Dumont, contraint de choisir entre sauver la face ou redonner un cap à une équipe qui semble avoir tout perdu, jusqu’à sa propre conviction.

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