Par Rédaction | Sport
Les débuts de Cooper Flagg en NBA n’ont pas été aussi tonitruants que certains l’espéraient. Avec une moyenne de 13,9 points sur ses dix premiers matchs, le jeune prodige des Mavericks découvre la difficulté du très haut niveau. Pourtant, si beaucoup pointent du doigt Jason Kidd pour ses choix tactiques, Gilbert Arenas voit dans cette approche un plan bien plus ambitieux, inspiré de la méthode qui avait révélé Giannis Antetokounmpo à Milwaukee.
L’ancien All-Star estime que Kidd agit en stratège, en plaçant Flagg dans l’inconfort volontairement. Selon lui, l’entraîneur veut pousser son jeune joueur à développer des qualités qu’il ne soupçonne peut-être pas encore. Ce processus, souvent critiqué à court terme, aurait pour but de bâtir un futur leader complet, capable de dominer sur les deux côtés du terrain, comme Giannis avant lui.
« Vous parlez d’un des cinq meilleurs meneurs de l’histoire qui le coache. Il voit des choses que nous ne voyons pas. Il a fait la même chose avec Giannis, et les gens disaient qu’il ne devait pas avoir la balle… regardez-le maintenant », a déclaré Arenas dans son podcast. « En lui confiant le ballon, il lui donne une nouvelle compétence en temps réel. La façon dont joue Cooper Flagg… à qui vous fait-il penser ? À Giannis, non ? »
Une méthode qui privilégie la construction sur la performance immédiate
Lorsque Jason Kidd avait pris en main les Bucks en 2014, Giannis Antetokounmpo n’était encore qu’un diamant brut. L’ancien meneur lui avait donné les clés du jeu pour qu’il apprenne à créer, à lire le jeu, et à devenir le point focal de l’attaque. Les résultats avaient mis du temps à venir, mais les bases d’un futur double MVP étaient déjà posées.
Cette philosophie de long terme, Kidd tente désormais de la reproduire à Dallas avec Flagg. Le coach n’hésite pas à lui faire affronter la pression, quitte à le faire échouer, pour qu’il grandisse plus vite. Arenas considère cela comme un signe de confiance rare, réservé aux joueurs capables de changer le destin d’une franchise. Pour lui, Kidd voit en Flagg le même potentiel transformateur qu’il avait discerné chez Antetokounmpo une décennie plus tôt.
Mais la patience est une denrée rare en NBA, surtout lorsqu’il s’agit d’un rookie présenté comme un talent générationnel. Les fans attendent des résultats immédiats, oubliant que la plupart des grandes stars ont dû traverser une période d’apprentissage. Flagg, lui, est plongé en plein dedans, confronté à des responsabilités qu’aucun joueur de 18 ans n’endosse habituellement.
Si la vision de Gilbert Arenas s’avère juste, cette phase difficile pourrait n’être qu’une étape avant l’explosion. Cooper Flagg apprend aujourd’hui dans la douleur ce que peu de jeunes joueurs ont la chance de découvrir si tôt : comment devenir le moteur d’une équipe. Et à en croire les prédictions de l’ancien Wizard, Jason Kidd serait en train de forger, dans l’ombre, le prochain grand nom de la NBA.
