Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Alors que l’affaire Gérard Depardieu continue d’alimenter commentaires, débats et divisions, les soutiens comme les critiques se sont exprimés en masse tout au long des derniers mois. Et parmi les voix qui se distinguent, celle de Carole Bouquet reste l’une des plus tranchées. L’actrice, qui a partagé dix ans de vie avec Depardieu, n’a jamais caché où elle se situait dans cette tempête médiatique – et son passage sur Quotidien fin 2023 en avait été l’illustration parfaite.
Depuis la diffusion de Complément d’enquête et les multiples plaintes déposées contre l’acteur, l’opinion se déchire. Les propos d’Emmanuel Macron, qui avait estimé que Depardieu « rend fier la France », avaient encore attisé les tensions. Dans ce climat explosif, Carole Bouquet s’était imposée comme l’une de ses défenseures les plus farouches. Invitée de Yann Barthès, elle avait livré un plaidoyer sans ambiguïté :
« J’ai un vrai problème avec ce qui est en train de se passer avec Gérard en ce moment. Ce tribunal médiatique continu, ça fait des mois que ça dure et c’est en train de tuer un homme. Je ne peux pas le supporter. Je n’ai aucune tendresse possible pour quelqu’un qui se révèlerait être un monstre, mais ce n’est pas le cas de Gérard. »
Et si elle est aussi catégorique, c’est qu’elle estime connaître Depardieu mieux que quiconque. Leur histoire, commencée dans les années 1990, a duré une décennie. Une proximité qui, selon elle, lui donne une légitimité particulière pour évoquer son comportement :
« Je le connais depuis 46 ans, j’ai vécu 10 ans avec lui. Je sais qui est Gérard avec ou sans alcool. Je connais les démons de Gérard. Il est incapable de faire violence à une femme. Alors laissons la justice décider si oui ou non il a violé une femme. Moi je suis certaine que la justice décidera que c’est faux. »
Allant encore plus loin pour défendre celui qu’elle a aimé, la star révélée par Buñuel avait évoqué sans détour leur vie intime – un passage qui avait alors beaucoup fait parler :
« J’ai vécu dix ans de sexualité avec lui. Gérard est capable d’être grossier, d’avoir un humour parfois limite, mais il est incapable de faire du mal à une femme. »
Une manière, pour Carole Bouquet, d’illustrer par sa propre expérience qu’elle n’a jamais eu à se plaindre du moindre comportement violent ou déplacé dans l’intimité.
Mais son discours ne s’était pas arrêté là. Elle avait également ciblé l’une des femmes accusant Depardieu, Anouk Grinberg, avec qui elle avait partagé plusieurs moments professionnels. Et ses mots avaient été d’une franchise rare :
« Anouk Grinberg, je la connais, ça tombe très bien. Anouk, on a tourné ensemble, elle dit qu’elle a fréquenté Bertrand Blier… Pardon Anouk tu n’as pas fréquenté Bertrand Blier, tu as vécu avec lui pendant des années et tu as même fait un enfant avec lui. J’ai dîné je ne sais combien de fois avec elle, jamais Anouk entre nous quatre ne s’est plainte d’aucun propos de Gérard. Jamais.
Alors elle dit maintenant qu’elle avait honte des plaisanteries qu’il faisait et qu’elle riait parce que tout le monde riait. Et en l’occurrence, physiquement, Anouk dit qu’elle est sûre qu’il l’a violé. Elle était dans la chambre avec lui ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Je suis certaine que c’est faux. »
Sans être juriste, ni magistrate, Carole Bouquet avait exprimé ce soir-là toute la colère et l’incompréhension qu’elle ressentait face à ce qu’elle estime être un traitement médiatique démesuré. Ses propos n’apportent évidemment aucune réponse définitive quant aux accusations, mais ils montrent à quel point, plus de dix ans après leur rupture, elle demeure l’un des soutiens les plus déterminés de Gérard Depardieu.
