Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Connue pour son franc-parler et son authenticité, Alessandra Sublet est de ces personnalités qui évoquent leur vie privée ici et là. Animatrice, autrice, comédienne puis performeuse seule en scène, la Lyonnaise a toujours cultivé cette spontanéité qui fait sa marque de fabrique. Et en matière d’intimité ou de vie amoureuse, elle est toujours cash… même sur la sujet toujours épineux des rapports intimes !
Durant ses années passées en tant qu’animatrice, Alessandra Sublet a connu plusieurs « happenings » marquants. C’est d’ailleurs ce qui s’est produit en 2015, lorsqu’elle recevait Ary Abittan dans son émission. Le comédien évoquait alors une prétendue étude selon laquelle faire l’amour douze fois par mois augmenterait l’espérance de vie de dix ans. Un chiffre impressionnant… qui a fait immédiatement réagir Alessandra Sublet, toute en franchise et sans jouer un personnage :
« Je pense que je dis tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : c’est quand même beaucoup ! Non ? J’imagine que beaucoup de gens vont se retrouver dans ces propos-là en se disant qu’il faut avoir le temps, d’une certaine façon. C’est affreux de dire ça ! Je m’enfonce… (rires) »
Une sortie spontanée, typique de la star du PAF, qui ne s’est jamais censurée sur les sujets liés à la vie de couple, au désir ou au quotidien amoureux. Et ce naturel, elle l’a conservé bien après avoir délaissé son rôle d’animatrice pour un virage plus personnel et artistique avec son seule-en-scène. Car si Alessandra Sublet s’assume sur scène, elle s’assume aussi dans sa vie privée — y compris lorsqu’elle parle de ses relations passées ou de ses périodes de pause.
Interrogée il y a quelques mois dans le podcast Quincanailles, elle confiait ainsi avoir volontairement fait un break sentimental de plus de deux ans et demi après plusieurs échecs amoureux, lassée des clichés qui entourent les femmes célibataires :
« J’en avais plus envie, et j’avais vraiment envie de me retrouver avec moi-même. On a l’impression que c’est le mot dont il ne faut pas prononcer le nom, mais ce n’est pas grave d’être célibataire. Célibataire, c’est presque le degré zéro, la normalité de ce qu’on est dans la vie. On n’est pas obligé d’être en couple pour avoir un statut social. Or, dans notre société aujourd’hui, le célibat est vu comme quelque chose de négatif. »
« Pendant deux ans et demi, je l’ai entendu constamment : ‘Ah bon, toi t’as pas de mec ?’ Alors, c’est que forcément il y avait un problème. Soit j’étais lesbienne, c’est véridique ce que je dis, soit j’étais un peu [nymphomane], alors que c’est pas le cas du tout. J’ai besoin d’être très amoureuse. Ça m’a permis de comprendre aussi comment notre société marchait »
Entre humour, spontanéité et recul sur les injonctions qui pèsent encore sur la vie amoureuse des femmes, Alessandra Sublet continue donc d’assumer une parole libre. Que cela concerne la fréquence des rapports, le célibat ou la pression sociale, l’ex-animatrice ne joue jamais un rôle — et c’est sans doute pour cela qu’elle reste si appréciée du public.
