Sans pitié, le surnom que donnait Jean Gabin à Claude François en privé : « Il l’appelait…

Claude François et Jean Gabin
INA (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Figure mythique du cinéma français, Jean Gabin avait la réputation d’être un homme aussi charismatique que tranchant. Peu bavard, rarement mondain, mais toujours franc, le « Patron » cultivait des avis très arrêtés sur le monde du spectacle qu’il observait avec attention depuis sa campagne normande. Et à en croire son fils, Mathias Moncorgé, certaines remarques du monument avaient de quoi surprendre, notamment concernant un certain Claude François…

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Comme bon nombre des personnages qu’il a incarnés au fil des années, Jean Gabin était du genre taiseux dans la vie. Retiré dans sa ferme, il fuyait le show-biz et ne voulait en rien bénéficier de sa célébrité. Une vie simple, à son image, entouré des siens et de ses bêtes.

Mais si Gabin ne sortait presque jamais, il ne manquait pourtant aucun programme de variétés ou de music-hall. Dans les colonnes de Télé Star, son fils Mathias Moncorgé a ainsi révélé l’un des surnoms les plus improbables que son père réservait à un chanteur qu’il adorait pourtant : Claude François, alors très en vogue et au sommet des charts. Et ça fait mal à l’égo…

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« Papa sortait peu. À la télé, il aimait les dramatiques et les variétés. Il adorait les shows des Carpentier et Claude François, le plus grand mec de music-hall à ses yeux, mais qu’il appelait ‘le fœtus débocalisé’. Il aimait aussi Johnny Hallyday, Julien Clerc qui, selon lui, avait ‘becqueté du lait de chèvre’, et avait dîné avec Gainsbourg. Sa chanson préférée était Mon vieux, de Daniel Guichard. »

Un surnom aussi brutal que déconcertant, mais qui ne doit pas faire oublier l’immense respect que Gabin portait réellement à Claude François. Dans une autre interview, Mathias Moncorgé l’avait d’ailleurs souligné avec la même force, mais cette fois sans passer par l’humour grinçant de son père :

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« Papa adorait Claude François qu’il considérait comme un authentique artiste de music-hall. Il était épaté par ses vêtements, toujours nickel ! »

Un mélange de fascination et de perplexité qui correspond parfaitement à Jean Gabin, dont la prestance et la pudeur contrastaient avec l’énergie frénétique du chanteur de « Alexandrie Alexandra ». D’ailleurs, Claude François n’a pas toujours fait l’unanimité parmi les géants du cinéma : grand copain de Gabin, Lino Ventura a lui brusqué l’interprète de « Cette année-là ». Ambiance !

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