Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’épopée olympique de Team USA en 2024 reste l’un des moments les plus marquants du basket moderne, et elle doit beaucoup à la combinaison rare entre Stephen Curry et LeBron James. Leur association, longtemps fantasmée, a offert quelques séquences d’une intensité irréelle. Dans un tournoi relevé où chaque possession comptait, la sélection américaine a parfois vacillé, mais a aussi trouvé des héros capables de renverser n’importe quel scénario.
Team USA avait dominé ses adversaires depuis le début de la compétition, mais la finale face à la France avait imposé un tout autre niveau de résistance – tout comme la demie contre la Serbie. Portée par Victor Wembanyama, l’équipe française avait installé un climat défensif suffocant qui obligeait les Américains à réagir sous pression. C’est dans ce contexte que Steph a livré l’une des performances les plus folles de sa carrière internationale. Sa capacité à prendre feu, même face aux défenseurs les plus élites du monde, a rappelé au passage pourquoi son nom est devenu synonyme d’impossible devenu ordinaire.
Dans leur conversation du podcast « Mind the Game », Curry et LeBron sont revenus sur ces moments où tout semblait basculer. Le meneur a notamment raconté ce qu’il pensait lorsque la France était revenue à trois points : « Je voulais que LeBron attaque le cercle pour nous calmer, mais quand il m’a fait la passe, tout est parti de l’instinct. J’ai vu Yabusele mordre sur la feinte, et à ce moment-là, c’est juste réactionnel. Tu vis avec le résultat ». Ces actions instinctives ont sculpté un final devenu mythique, à la hauteur des attentes immenses autour de cette équipe.
Une séquence qui a basculé dans la légende
La suite, racontée par les deux superstars, montre à quel point la confiance en Curry était totale. Les systèmes se sont naturellement orientés vers lui tant il prenait feu à chaque tentative. Même lorsqu’il a déclenché un tir improbable au-dessus du duo défensif Nic Batum – Evan Fournier, alors que LeBron et Kevin Durant étaient démarqués, personne n’a réellement bronché après coup. Et Curry lui-même en rit encore, tant la séquence incarne la liberté offensive qui le caractérise.
LeBron n’a pas manqué lui aussi de taquiner son coéquipier d’un été. Il lui a lancé, hilare : « Je n’arrive pas à croire que tu nous as ignorés pour prendre ce tir complètement fou ». Les deux hommes ont ensuite replongé dans le souvenir du shoot décisif au-dessus de Wembanyama, symbole parfait de cette finale. LeBron a révélé que Curry n’avait même pas vu le cercle, tandis que l’intéressé avouait avoir célébré en avance : « j’en rigole encore aujourd’hui. »
La collaboration entre LeBron et Curry, attendue depuis plus d’une décennie, a pris fin sur cette médaille d’or, mais son impact est bien plus profond qu’un simple succès international. Leur alchimie a fasciné autant qu’elle a inspiré, donnant l’impression que le basket venait de vivre quelque chose d’unique et d’éphémère. Les deux hommes en gardent un souvenir rayonnant, renforcé par l’intensité du moment et la qualité exceptionnelle de l’opposition.
LeBron l’a résumé avec des mots simples et puissants, parfaitement à l’image de ce que beaucoup de fans ont ressenti : « C’était l’une des meilleures expériences. Les gens me demandent tout le temps comment c’était enfin de jouer avec Steph. Tout, et même plus. C’était parfait. » Une phrase qui, à elle seule, raconte la magie d’un duo que tous auraient rêvé de voir en NBA, mais qui aura finalement écrit son histoire sous les couleurs de Team USA.
