Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À Golden State, l’expérience recherchée au sein du secteur intérieur ne produit pour l’instant pas les effets espérés. Les premières semaines ont mis en lumière des limites inattendues pour Al Horford. De quoi envisager de possibles trades ?
Depuis le début de la saison, la franchise californienne tente de trouver un équilibre stable, notamment dans la raquette où l’impact espéré tarde à se matérialiser. Al Horford, recruté pour sécuriser un secteur en difficulté, peine à retrouver l’adresse et l’assurance qui faisaient sa force à Boston. Ses pourcentages très bas compliquent la mise en place d’un jeu intérieur fiable, et cela se ressent dans les séquences où Stephen Curry et Jimmy Butler doivent compenser. À ce stade, l’organisation constate plus de fragilité que prévu, ce qui relance le débat sur la pertinence du pari effectué cet été.
Les difficultés de Horford prennent d’autant plus d’ampleur que les attentes étaient élevées autour de son arrivée à 39 ans. Certains observateurs n’hésitent plus à pointer son incapacité à suivre le rythme imposé par les besoins actuels de l’équipe. « C’était un profil pensé pour solidifier la peinture, mais il n’arrive pas à fournir les garanties indispensables », résume un analyste, persuadé que la situation ne pourra pas s’arranger sans ajustements majeurs.
Une réflexion déjà engagée en interne
Face à cette réalité, Golden State étudie plusieurs options pour corriger le tir, notamment en scrutant le marché des intérieurs disponibles. Les noms qui circulent sont nombreux et reflètent la volonté de trouver un renfort plus fiable, qu’il s’agisse d’un joueur dominant ou d’un profil plus discret mais efficace. L’évolution récente des résultats, combinée à l’irrégularité de la rotation actuelle, pousse la franchise à envisager très sérieusement un mouvement dans les semaines à venir.
Zion Williamson et Anthony Davis font partie des cibles ambitieuses, même si leurs situations contractuelles et médicales compliquent tout scénario concret. D’autres pistes, plus réalistes, mènent à des intérieurs solides et disponibles comme Nic Claxton ou Robert Williams III, deux joueurs capables de protéger le cercle et de s’intégrer rapidement dans un collectif en difficulté dans la peinture. Leur apport correspondrait mieux aux besoins immédiats de Golden State.
Dans un contexte où la fenêtre de tir de Stephen Curry se réduit progressivement, la question devient stratégique : faut-il patienter avec un Horford en souffrance ou accélérer en modifiant l’ossature dès maintenant ? Les récentes discussions internes semblent indiquer que la tendance penche vers l’action. Les prochaines semaines seront déterminantes, car prolonger cette instabilité intérieure pourrait coûter des victoires précieuses dans une conférence déjà dense et imprévisible. Golden State ne peut pas se permettre de laisser ce problème s’installer durablement.
L’enjeu dépasse même le simple cas de Horford, puisqu’il touche la structure globale d’une équipe qui vise encore très haut. Pour maintenir ses ambitions, la franchise devra probablement sortir du statu quo. Et à mesure que la saison avance, l’évidence s’impose : un renfort au poste de pivot n’est plus une option, mais une nécessité pressante pour rester dans la course.
