Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Depuis plusieurs jours, les déclarations d’Alain Souchon sur RTL ont déclenché un tourbillon politique et médiatique. Ses mots envers le RN, jugés méprisants par une partie du public, ont alimenté un débat qui ne faiblit pas, malgré les tentatives de l’artiste et de son entourage d’éteindre l’incendie. C’est dans ce contexte que Pierre Arditi s’est invité dans la discussion, prenant une position ferme et assumée.
Il y a quelques décennies, cette sortie n’aurait pas fait broncher grand monde – mais les temps ont changé. Interrogé sur l’hypothèse d’un président issu du Rassemblement national en 2027 lors d’un passage radio récent, Alain Souchon a déchaîné une polémique de grande ampleur en tenant les propos suivants :
« Si jamais il y avait un président venant du Rassemblement national, il y aurait une révolution. Mais je ne crois pas que les Français soient assez cons pour élire quelqu’un du Front national pour diriger. Si ça arrivait, je partirais en Suisse ! »
Une déclaration qui a fait bondir de nombreux observateurs et politiciens du camp de droite, certains y voyant une insulte directe à près de 40 % des électeurs. Face au tollé, Alain Souchon et son fils Pierre ont tenté de calmer le jeu en expliquant qu’il s’agissait simplement d’une « blague », mais rien n’y a fait : la polémique a continué de gonfler.
Parmi ceux qui ont réagi, Patrick Sébastien a été l’un des plus sévères, estimant que « c’est ce mépris-là qui a fabriqué le RN ». Mais tout le monde n’a pas condamné Souchon. Pierre Arditi, lui, a pris le contre-pied total de ces critiques. Au micro de BFM TV, l’acteur a défendu l’artiste avec vigueur et sans la moindre ambiguïté :
« Cette polémique est absolument pathétique. Il a dit ça sous le sceau de la plaisanterie en disant “Si c’est comme ça je pars en Suisse”. Vous pensez bien qu’il n’en pense pas un mot, il a fait une sorte de galéjade.
Évidemment, pour une certaine catégorie de politiques, ils se sont jetés dessus en disant : “Voilà, c’est un bobo germanopratin.” Non, ce n’est pas un bobo germanopratin. Il n’a pas envie de voir arriver au pouvoir l’une des parties extrêmes de notre pays. Ça n’est pas la seule, d’ailleurs. Il y en a d’autres, dans l’autre bord politique (LFI, ndlr). Il a balancé ça comme ça, mais il n’est pas plus bobo que moi ou que d’autres. On a des convictions, on a le droit de les exprimer comme on veut. Chacun enterre ses morts comme il veut. C’est comme ça ».
Et Pierre Arditi n’en est pas resté là. Soucieux de réaffirmer son soutien personnel, il a également évoqué son échange privé avec Souchon, lors duquel il l’a assuré de son plein soutien :
« C’est un honnête homme et un grand artiste pour qui j’ai de l’estime et de l’admiration. Je lui ai dit tout à l’heure que j’étais d’accord avec lui sur tout, sauf sur le fait qu’il aille vivre en Suisse, parce que ça manquera beaucoup trop à la France ».
Une prise de position tranchée qui relance encore la conversation autour de cette affaire… et qui montre que, derrière les réactions indignées, certains continuent de défendre Souchon coûte que coûte.
