Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Trade ou pas trade ? Les Mavericks vont devoir prendre une décision pour Anthony Davis, mais aussi pour Kyrie Irving, toujours absent. Et on en sait un peu plus sur l’intention des dirigeants à quelques mois de la deadline.
Depuis plusieurs semaines, de nombreuses rumeurs évoquaient la possibilité que Dallas écoute les offres concernant Kyrie Irving, toujours absent après une opération du genou en mars dernier. Pourtant, selon les informations rapportées, l’organisation texane n’aurait jamais réellement ouvert la porte à un départ de son vétéran. La relation privilégiée qu’il a déjà tissée avec le jeune Cooper Flagg pèserait lourd dans cette décision, tout comme le rôle stratégique qu’il pourrait exercer une fois de retour dans la rotation. Une approche prudente, mais surtout cohérente avec la vision interne du projet.
Les informations dévoilées insistent sur un point clair : Dallas « n’encourage aucune demande de transfert pour Kyrie Irving ». Cette affirmation ferme traduit une confiance totale dans l’impact que le meneur pourra apporter au groupe dès qu’il sera opérationnel. La priorité serait donc de préserver les automatismes déjà construits en interne, plutôt que de bouleverser l’équilibre d’une équipe qui tente encore de se stabiliser. Irving demeure perçu comme un élément incontournable dans le développement express de Flagg, dont la montée en puissance est au cœur du projet sportif actuel.
Une hiérarchie claire au sein du projet texan
Après avoir refusé l’idée d’un mouvement concernant Irving, Dallas doit cependant composer avec une marge de manœuvre réduite. L’organisation ne possède plus son premier tour de draft sur une longue période après 2026, un handicap majeur au moment d’envisager un remodelage profond de l’effectif. Face à cette réalité, la direction serait plus attentive aux éventuels intérêts visant d’autres joueurs susceptibles de débloquer des options futures. Cette logique d’anticipation montre que la franchise doit jongler entre compétitivité immédiate et contraintes structurelles de long terme.
Le nom qui revient le plus souvent dans les discussions internes serait celui de Daniel Gafford, dont la valeur se maintient solidement sur le marché. Le pivot, prolongé récemment pour 54,4 millions de dollars sur trois ans, représente un profil à la fois fiable et attractif pour de nombreuses équipes à la recherche d’un intérieur rim-runner. Sa santé plus stable et son contrat abordable en feraient une pièce monnayable bien plus réaliste que certains cadres fragilisés physiquement.
Pour Dallas, l’enjeu serait alors de mesurer ce que rapporterait réellement un éventuel départ de Gafford. Libérer de la flexibilité pourrait permettre d’entourer Flagg de profils complémentaires sans toucher au noyau prioritaire. En parallèle, conserver Irving reste un pari assumé : celui de s’appuyer sur un vétéran capable d’encadrer un talent générationnel et de dynamiser l’attaque une fois revenu. C’est cette logique qui motive la prudence actuelle de l’organisation dans ses choix structurels.
Dans cet environnement complexe, Dallas semble avoir tranché : stabiliser ce qui doit l’être, tout en restant ouvert à des ajustements secondaires. Irving demeure une pièce centrale – non pour être sacrifié, mais pour devenir le moteur d’un projet guidé par la croissance accélérée d’un rookie déjà très observé. Les prochains mois confirmeront si cette stratégie permettra réellement à la franchise de franchir un cap.
