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Par Rédaction | Sport
La dernière défaite des Golden State Warriors a laissé des traces, et certains vétérans n’ont pas hésité à tirer la sonnette d’alarme. Face à Portland, l’équipe a une nouvelle fois affiché des faiblesses défensives difficiles à ignorer. Jimmy Butler, récemment arrivé dans la baie, a résumé ce malaise de manière directe. Ses mots ont immédiatement circulé autour de la ligue.
Golden State n’a pourtant pas bouleversé son effectif par rapport à la saison précédente. Les fondations sont les mêmes, le style de jeu aussi, et l’identité historique repose toujours sur discipline et rigueur. Mais les chiffres racontent une tout autre histoire. Le rebond n’est plus maîtrisé, les séquences défensives s’effritent, et les adversaires gagnent en confort à chaque match. En NBA, ce genre d’évolution ne pardonne pas, surtout pour une formation qui vise les sommets et refuse la médiocrité.
Dans ce contexte, la sortie de Butler a fait l’effet d’un électrochoc. L’ailier a souligné que « on ne défend personne en ce moment, et d’après ce que je vois, ce n’est pas dans l’ADN de cette organisation », une remarque franche qui illustre la frustration d’un compétiteur habitué aux standards les plus hauts. Cette lucidité, partagée par plusieurs cadres du vestiaire, renforce l’idée que la situation n’est plus tenable. Les efforts individuels ne suffisent plus, et l’équipe le sait.
Une identité défensive totalement brouillée
Le constat est implacable lorsque l’on observe la manière dont Golden State aborde les phases défensives. Le retard dans les duels, les fautes d’attention et les erreurs de rotation pèsent lourdement. Les adversaires dominent les rebonds offensifs, prolongent les possessions et exploitent les espaces avec facilité. Cette dérive ne découle pas d’un manque de talent, mais bien d’un relâchement collectif qui s’est installé au fil des semaines.
L’un des points les plus préoccupants concerne la protection du rebond. Al Horford, recruté pour son sens du placement et sa science du jeu, peine à imposer sa présence. Les statistiques confirment une baisse nette d’impact, laissant l’organisation vulnérable face à des équipes plus athlétiques. Dans ces conditions, même les bonnes performances offensives de Stephen Curry ne suffisent plus à compenser les carences. Une organisation qui vise loin ne peut se permettre un tel déséquilibre.
Le match contre Portland a illustré toutes ces limites : domination dans la peinture, rebonds concédés en série, et incapacité à stopper les runs adverses malgré un Curry incandescent. La ligne arrière a subi les assauts répétés de joueurs agressifs et inspirés, et l’équipe n’a jamais trouvé la solution. Ce scénario commence malheureusement à devenir récurrent, et les cadres s’inquiètent d’une éventuelle normalisation de ces difficultés.
Reste enfin la question la plus essentielle : Golden State peut-elle se relancer sans passer par le marché des transferts ? Steve Kerr se veut rassurant, mais il sait que le problème est profond. Reprendre le contrôle du rebond et retrouver une défense de haut niveau seront indispensables pour éviter que les ambitions ne s’effritent trop vite. Le potentiel offensif est toujours là, mais sans un socle solide, la saison pourrait devenir bien plus compliquée que prévu.
