Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Depuis son arrivée à Houston, Kevin Durant attire toutes les attentions, tant son intégration paraît fluide et naturelle. En quelques semaines, l’ailier semble avoir retrouvé un environnement capable de maximiser son influence offensive comme son sens du jeu. Les premières impressions laissent d’ailleurs penser que cette nouvelle aventure pourrait s’inscrire dans la durée. Et certains observateurs estiment même qu’il s’agit de son meilleur contexte depuis plusieurs années.
La dynamique actuelle surprend par sa simplicité : Durant ne force rien, s’intègre au rythme de l’organisation et laisse le collectif s’exprimer autour de lui. Cette harmonie tranche avec ses précédentes expériences, souvent marquées par des blessures, des incompatibilités ou des projets mal calibrés. À Houston, l’équilibre entre la jeunesse et l’expérience offre une base particulièrement prometteuse. Ce sentiment se renforce à mesure que le groupe accumule les victoires.
Interrogé sur ce début de saison, Richard Jefferson a expliqué pourquoi la situation fonctionne aussi bien pour Durant. Selon lui, « cette situation est parfaite… c’est comme à Brooklyn quand tout allait bien. Il y a un talent énorme autour de lui, et tout le monde s’emboîte parfaitement ». Il estime qu’à Phoenix, les pièces ne correspondaient pas entre elles, contrairement à ce qui se construit aujourd’hui au Texas. Pour l’ancien champion, l’environnement explique une grande partie de ce renouveau.
Une intégration facilitée par un collectif déjà structuré
Jefferson souligne notamment la cohérence du roster, bâti pour exploiter au mieux les qualités de chacun. Le duo entre Kevin Durant et Alperen Sengun apporte une dimension technique unique : jeu en poste, spacing naturel et lecture commune créent des séquences offensives redoutables. L’ailier bénéficie aussi d’espaces qu’il n’avait plus connus depuis plusieurs saisons, offrant une efficacité remarquable dès les premières rencontres.
La réussite actuelle repose également sur le travail d’Ime Udoka, qui a su créer un cadre strict mais adaptatif où chaque joueur peut s’exprimer. Durant, loin de perturber les automatismes déjà existants, renforce au contraire les fondations posées l’an passé. Jefferson a d’ailleurs mis en avant cette architecture : « leur deuxième meilleur joueur est un intérieur, ils ont une aile élite, et Durant est le tireur-scoreur. C’est un monstre à trois niveaux », explique-t-il pour décrire la complémentarité du trio.
Avec un bilan déjà très positif, Houston s’installe parmi les meilleures équipes de l’Ouest, à un rythme qui surprend même les plus optimistes. L’impact immédiat de Durant a accéléré les ambitions, donnant l’impression que la franchise avance plus vite que prévu dans sa construction. Si cette synergie se maintient, les objectifs pourraient rapidement dépasser ceux initialement fixés.
Ce début d’aventure laisse en tout cas entrevoir un scénario bien différent de ses années précédentes. Kevin Durant retrouve un cadre sain, compétitif et construit autour de principes clairs. Les prochains mois diront si cette alchimie peut s’inscrire dans la durée, mais les premiers signaux sont enthousiasmants et confirment qu’il n’a peut-être jamais été aussi proche d’un équilibre sportif optimal depuis longtemps.
