Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Tandis que le débat sur la place des femmes dans la société n’a cessé de prendre de l’ampleur au XXIe siècle, certaines prises de position peuvent surprendre ou diviser. Parmi elles, celle d’Hélène Ségara, dont les propos tenus il y a plusieurs années avaient relancé une discussion déjà sensible. Entre défense de l’égalité et vision plus traditionnelle du rôle des femmes au sein du foyer, la chanteuse avait livré un avis… inattendu.
Figure majeure de la scène musicale française, Hélène Ségara n’a pas peur de dire ce qu’elle pense et d’aller contre le discours dominant. En 2015, l’interprète du morceau culte « Il y a trop de gens qui t’aiment » avait ainsi expliqué comment elle concevait l’équilibre entre émancipation féminine et attaches familiales.
Une sortie qui avait fait réagir, tant elle semblait reposer sur des valeurs opposées à celles portées par une nouvelle génération engagée pour la parité et la visibilité des femmes dans toutes les sphères de la société. Détaillant sa pensée, elle avait en effet plaidé pour un retour à une vision nettement plus traditionnelle :
« Je suis pour les droits de la femme, je suis pour l’égalité entre les femmes et les hommes mais je suis pour que la femme garde sa place à la maison. Quand je suis chez moi, ma place est à la cuisine et j’en suis fière ».
Ces propos avaient immédiatement suscité un flot de commentaires, certains saluant son authenticité, d’autres y voyant une vision datée et incompatible avec les aspirations contemporaines. La chanteuse, elle, semblait simplement vouloir rappeler son attachement à des valeurs familiales fortes, tout en réaffirmant son soutien à l’égalité entre les sexes.
Près d’une décennie plus tard, cet épisode illustre à quel point la question de l’égalité hommes-femmes demeure un terrain délicat, nourri de sensibilités diverses et souvent irréconciliables. Les déclarations d’Hélène Ségara, qu’elles séduisent ou qu’elles choquent, rappellent que le débat reste ouvert, complexe et profondément ancré dans les trajectoires personnelles de chacune et chacun.
