Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Ancien directeur du FMI, Dominique Strauss-Kahn a longtemps été considéré comme l’un des poids lourds du paysage politique français, au même titre que François Hollande, figure centrale du Parti socialiste avant son accession à l’Élysée en 2012. Mais dans les coulisses du pouvoir, certaines phrases se révèlent parfois plus brutales qu’un débat de fond, et l’une d’elles, rapportée des années plus tard, continue de faire parler.
Figure incontournable des années 1990 et 2000 au sein du PS, Dominique Strauss-Kahn et l’ancien président François Hollande n’ont jamais forcément eu une grande affection l’un pour l’autre. L’ascension du Corrézien, ses relations médiatisées avec Ségolène Royal, Valérie Trierweiler puis Julie Gayet, ainsi que la disgrâce retentissante de DSK après l’affaire du Sofitel, ont durablement façonné l’image publique des deux hommes.
C’est dans ce contexte chargé, et alors que Hollande venait tout juste de remporter la présidentielle, qu’une remarque particulièrement cinglante aurait été prononcée par l’ex-patron du FMI, révélant autant de rivalité que d’ironie mordante.
Dans son ouvrage « Moi Président – Ma vie quotidienne à l’Élysée », l’ancienne cheffe du service politique de France Info révèle cet échange survenu peu après l’élection de François Hollande, lorsque Dominique Strauss-Kahn l’a croisé et apostrophé avec une désarmante brutalité :
« Toi, François, tu aimes les femmes qui te les coupent »
Une phrase dont l’acidité n’a pas dû plaire aux trois femmes les plus importantes de la vie du chef de l’État d’alors : Ségolène Royal, mère de ses enfants et ancienne candidate à la présidentielle, Valérie Trierweiler, devenue première dame avant leur rupture très médiatisée, et enfin Julie Gayet, avec qui Hollande partage aujourd’hui sa vie. Une remarque d’autant plus surprenante que Dominique Strauss-Kahn lui-même, éclaboussé par des scandales majeurs et un effondrement politique spectaculaire, n’est probablement pas la personnalité la mieux placée pour émettre des jugements ou dispenser des leçons en matière de femmes…
Cette sortie privée, à la fois cruelle et révélatrice, rappelle en tout cas à quel point la politique française a été traversée par des rivalités humaines autant que par des affrontements idéologiques. Et parfois, c’est sous la ceinture que ça se passe !
