Par Rédaction | Sport
Les premières semaines de la saison ont déjà mis la NBA face à une réalité difficile. Les blessures se multiplient, touchant des stars majeures et modifiant le paysage compétitif. Plusieurs organisations s’interrogent, incapables d’expliquer totalement la situation. Entre interrogations internes et constats partagés, un débat profond s’installe dans la ligue. Et les cas de Victor Wembanyama, Joel Embiid ou Giannis Antetokounmpo cristallisent toutes les inquiétudes.
Dans de nombreuses organisations, l’inquiétude s’est installée face au nombre élevé de forfaits en ce début d’exercice. Les dirigeants constatent qu’une proportion de plus en plus grande de stars tombe avant même la montée en régime habituelle. Pour certains, ce phénomène dépasse largement la simple malchance et révèle un problème structurel dans la préparation moderne. Les discussions avec The Athletic montrent que la frustration gagne les bureaux de décision.
Un premier dirigeant assure que la raison n’est pas liée à une surcharge physique, contrairement à ce qui est souvent avancé. Pour lui, le problème serait même inversé, puisque certains joueurs ne seraient plus suffisamment préparés aux exigences fondamentales. Il estime que la baisse du travail cardio-intensif rend les organismes plus vulnérables. Cette lecture heurte une idée répandue dans la NBA, mais elle gagne du terrain face à la multiplication des blessures.
Une préparation moderne remise en question
Sous ce constat, un autre dirigeant évoque une transformation profonde des entraînements estivaux. Il explique que beaucoup de joueurs passent l’essentiel de l’intersaison à perfectionner leur tir ou leur maniement de balle. Selon lui, cette approche crée un décalage avec la réalité défensive du jeu d’aujourd’hui : « Ces dernières années, la plupart des joueurs ne passent presque plus de temps sur les déplacements défensifs ou les changements de rythme. Et quand la saison démarre, leurs corps ne sont pas prêts pour cette intensité », estime un exécutif, soulignant un fossé grandissant entre entraînement individuel et exigences réelles.
Le cas de Victor Wembanyama illustre cette inquiétude croissante autour des jeunes talents ultra-sollicités. Encore touché par une blessure au mollet après avoir manqué 36 matchs l’an dernier, le prodige de San Antonio devient malgré lui un symbole de cette fragilité nouvelle. Beaucoup s’interrogent sur la manière dont les grands gabarits gèrent la charge des déplacements latéraux et les changements d’appuis constants. Les experts se demandent si l’entraînement moderne, tourné vers la finesse technique, ne néglige pas des exigences musculaires essentielles.
Ce phénomène ne touche pas uniquement les jeunes stars. La liste des absents actuels comprend des noms majeurs : Jayson Tatum, Tyrese Haliburton, Damian Lillard, Kyrie Irving ou encore Fred VanVleet. Dans certains cas, les blessures ne sont pas superficielles et nécessitent des mois d’absence. Cette concentration inédite en début de saison amène naturellement les organisations à repenser leurs schémas de travail, surtout avec une ligue qui mise toujours davantage sur le rythme et la vitesse.
Plusieurs responsables estiment que la solution passera par un retour à des fondamentaux d’entraînement plus complets. Les étirements, le renforcement musculaire adapté et surtout les séquences défensives répétées pourraient redevenir prioritaires. L’idée n’est pas de limiter le jeu moderne, mais de réaligner la préparation aux exigences du calendrier NBA. Avec 82 matchs et des déplacements constants, ignorer l’aspect physique semble être devenu un risque trop grand pour viser la durabilité.
