Par Rédaction | Sport
Une certaine inquiétude plane autour de Victor Wembanyama, dont la tension au mollet continue d’alimenter les discussions. Les signaux envoyés par le staff médical de San Antonio, tout comme la prudence affichée depuis plusieurs jours, intriguent autant qu’ils rassurent. Au cœur de cette situation, plusieurs médecins ont accepté d’expliquer pourquoi cette blessure, apparemment mineure, ne doit surtout pas être prise à la légère.
Depuis le début de la saison, les Spurs avancent avec une prudence extrême concernant Wembanyama. Son volume de jeu, son style et son gabarit hors normes représentent un défi permanent pour prévenir les blessures. Une tension au mollet peut sembler banale pour un joueur extérieur, mais l’impact est bien différent lorsqu’elle concerne un joueur de plus de 2m23 évoluant à un rythme aussi singulier. C’est précisément ce qui a poussé ces médecins à détailler ce risque souvent sous-estimé.
Dans leurs analyses respectives, les spécialistes mettent en avant un point central : une blessure au mollet est rarement isolée. Elle peut être le début d’une cascade de compensations pouvant toucher les ischios, la hanche ou même conduire à des problèmes structurels. Wembanyama, avec son profil hybride et sa mobilité exceptionnelle, fait partie de ces joueurs dont le corps sollicité à outrance nécessite un suivi constant. Les propos des médecins vont d’ailleurs dans le même sens.
Un diagnostic partagé : prudence maximale autour du mollet de Wembanyama
Le Dr Jeffries, interrogé par le journaliste Mark Medina, résume ainsi son inquiétude face à la blessure de Wembanyama : « Ça commence avec Victor Wembanyama. Chaque fois qu’il y a une blessure au mollet, c’est toujours une source d’inquiétude. C’est probablement pour cela que les Spurs avancent avec prudence. On voit ce qui arrive à Anthony Davis. J’ai trouvé intéressant que le propriétaire dise qu’il ne jouerait que s’il était médicalement apte. Je me demande encore ce qui définit réellement le fait d’être apte à jouer. Les blessures au mollet sont les plus préoccupantes. »
Le Dr Pandya explique notamment que Wembanyama incarne le profil exact du joueur à risque : « Il y en a beaucoup, mais je suis très inquiet pour Wemby avec sa tension au mollet. Il est l’exemple parfait de tout ce qui inquiète avec ce type de blessures. C’est un très grand joueur qui évolue d’une manière qui met énormément de pression sur son corps. Avant, il serait resté dans la raquette, mais aujourd’hui il joue comme un arrière. C’est un talent phénoménal, mais les blessures des tissus mous reviennent souvent. Le mollet mène aux ischios, puis potentiellement à autre chose. C’est une chaîne complète. »
Ces analyses résonnent d’autant plus que Wembanyama incarne une nouvelle génération de joueurs mobiles, ultra-rapides et polyvalents malgré une taille hors normes. Pour les médecins, ce modèle nécessite un suivi quasi chirurgical et une gestion long terme où la moindre précipitation peut déclencher une série de blessures difficiles à contrôler.
Pour les observateurs, cette succession d’avertissements rappelle surtout que Wembanyama avance sur une ligne très fine. Son potentiel est immense, son impact déjà colossal, mais son corps reste un laboratoire vivant où chaque détail compte. La gestion de cette blessure pourrait devenir un cas d’école, tant elle pose les questions que soulève l’évolution du jeu moderne. Entre précaution, ambition et innovation, les Spurs devront naviguer avec lucidité.
