Sans filtre, Eddy Mitchell dézingue plusieurs stars dont Vianney : « Je suis désolé, mais il…

Eddy Mitchell et Vianney
TF1 (DR) / France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

À 83 ans, Eddy Mitchell ne s’embarrasse plus du moindre détour lorsqu’on le lance sur la nouvelle génération musicale. Interrogé récemment, l’interprète de « Sur la route de Memphis » n’a pas seulement livré son opinion : il a décoché plusieurs piques qui ont surpris, tant Vianney et ses contemporains sont habituellement épargnés par les critiques des anciens. Une sortie inattendue, qui en dit long sur l’évolution de son regard.

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Figure mythique de la chanson française, Eddy Mitchell reste bien présent malgré les années qui passent, tandis que nombre de ses amis, à l’image de Johnny Hallyday, ont disparu. S’il apparaît désormais plus rarement, le chanteur conserve une parole libre qu’il n’hésite jamais à mettre en avant lors de ses interventions, comme récemment lors du trentième anniversaire de « Taratata » à la U Arena.

Mais lorsqu’il évoque les artistes plus jeunes, l’ancien membre des Chaussettes Noires surprend souvent par son jugement tranché, au premier rang duquel un certain Vianney. Dans un entretien accordé au Point, l’octogénaire a ainsi laissé tomber une réflexion au ton sec et désabusé à propos du Palois :

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« C’est le nouvel Adamo (en référence au chanteur Salvatore Adamo, ndlr). Il a une tronche de gendre idéal. »

Son opinion sur le jeune auteur-compositeur ne date pourtant pas d’hier. Déjà il y a plusieurs années, au micro de France Inter, le « Schmoll » s’était exprimé dans des termes similaires, témoignant d’un désintérêt marqué pour cette scène musicale émergente :

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« La scène musicale actuelle ? Je suis un peu trop vieux pour ça. Ce sont des gens charmants et très polis, mais je n’adhère pas à ce genre de musique. Vianney, qui est un type charmant, je suis désolé mais c’est le nouvel Adamo. (Aujourd’hui), les chanteurs ne chantent pas vraiment. Ça manque de coffre. »

Vianney n’est d’ailleurs pas le seul à faire les frais de ce franc-parler intact. Également interrogé sur plusieurs artistes en vue, le crooner n’a pas hésité à émettre quelques avis particulièrement abrupts, expliquant par exemple qu’il n’appréciait pas Juliette Armanet, car « elle a des soucis de tonalité », ou encore Benjamin Biolay, précisant : « je n’aime pas ses arrangements, et ses chansons ne m’intéressent pas ». Quant à Christine and the Queens, elle avait déjà été durement égratignée lors d’une précédente sortie. Pour Mitchell, le constat est implacable :

« Vocalement, c’est riquiqui. Où sont les grandes voix ? En général, ils font très bien leur truc mais pour moi, un chanteur, ça doit chanter, irradier. Là, ça murmure, ça susurre des soucis existentiels et nombrilistes. »

Là où nombre d’artistes de la jeune génération récoltent habituellement des louanges unanimes, Vianney se heurte visiblement à son premier détracteur assumé en la personne d’Eddy Mitchell. Une pique inattendue de la part du chanteur, peu habitué à jouer les anciens grincheux, mais qui illustre une rupture nette entre deux mondes musicaux que tout semble opposer.

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