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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les ambitions de Houston attirent de plus en plus l’attention, mais l’ensemble reste entouré d’une certaine prudence. La récente arrivée de Kevin Durant a redistribué les cartes, tandis qu’un élément essentiel continue d’intriguer les observateurs. Certains analystes saluent la progression rapide du groupe, quand d’autres pointent un détail pouvant tout remettre en question.
Depuis plusieurs semaines, la franchise texane surprend par sa solidité collective et sa capacité à absorber des ajustements difficiles. Le renfort de l’été s’est fondu dans l’effectif sans perturber l’évolution de jeunes talents très attendus, qui ont su prendre les responsabilités laissées vacantes. Houston joue vite, joue bien, et parvient à masquer des manques que peu imaginaient surmontables. Pourtant, derrière cette réussite, un sujet de fond revient avec insistance : l’absence d’un meneur expérimenté.
Ce constat s’est renforcé au fil des discussions, notamment après les accidents de parcours subis avant le début du calendrier. La perte de Fred VanVleet a obligé les jeunes à accélérer leur développement dans des conditions loin d’être idéales. Plusieurs voix reconnaissent leurs progrès, mais rappellent les exigences de la postseason à venir. Comme l’a souligné Reggie Miller, « Je pense qu’au moment des playoffs, des questions demeureront sur cette situation au poste de meneur, même si l’équipe gagne des matches et trouve des solutions », une opinion qui traduit une préoccupation largement partagée.
Les limites d’un collectif encore en apprentissage
Malgré ces interrogations, certains cadres continuent de défendre fermement la capacité du groupe à combler ce vide temporaire. VanVleet a assuré récemment que les jeunes travailleurs chargés de reprendre son rôle possédaient les qualités nécessaires. Leur sérieux, leur investissement quotidien et leur sens du jeu constituent à ses yeux une base solide pour maintenir l’équipe sur sa lancée.
Au-delà des avis et des projections, la question la plus brûlante demeure : Houston peut-il viser le sommet de la conférence sans s’appuyer sur un meneur au vécu conséquent ? Les concurrents directs possèdent tous un joueur de référence à ce poste, capable de dicter le tempo face aux défenses les plus hermétiques. La différence se voit particulièrement lors des séries où chaque possession compte, une réalité que les Texans devront affronter plus tôt que tard.
Les discussions internes semblent déjà orientées vers une éventuelle solution extérieure, le marché offrant plusieurs profils correspondant à ce besoin urgent. Des meneurs chevronnés pourraient apporter calme, organisation et gestion du money-time, sans bouleverser l’équilibre actuel. On sait que Durant n’avait pas fermé la porte à une venue de Russell Westbrook par exemple.
Pour l’heure, Houston continue d’avancer avec ambition, porté par le talent d’un groupe qui refuse de se voir comme un simple outsider. Leur identité offensive se stabilise, leur défense progresse, et les résultats suivent malgré les handicaps structurels. Mais les exigences d’une conférence Ouest impitoyable imposent une forme d’urgence silencieuse.
