Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Dans la nuit du 31 août 1997, la mort de Lady Diana a plongé le Royaume-Uni dans une sidération collective. À l’époque déjà fragilisée par les tensions internes, la monarchie s’est retrouvée face à l’une des plus grandes crises de son histoire contemporaine avec le décès de sa figure majeure. Et lorsque Charles, alors Prince de Galles, a été réveillé pour apprendre la tragédie, ses premiers mots ont surpris même ses proches. Une réaction révélée par un biographe de la famille royale.
Figure incontournable de la couronne britannique, Charles III, qui n’était alors que l’héritier du trône, entretenait avec Lady Diana une relation tumultueuse marquée par l’incompréhension, la rupture et un divorce très médiatisé en 1995. Lorsque l’icône planétaire a perdu la vie à Paris après un accident dans le tunnel de l’Alma, la Grande-Bretagne a vacillé.
Séparé d’elle depuis déjà plusieurs années, Charles restait néanmoins au centre de toutes les spéculations, tant le lien qui les avait unis appartenait à l’histoire du pays. C’est dans ce contexte explosif que Penny Junor, biographe de la famille royale, a raconté comment le futur roi avait accueilli l’annonce du décès de la mère de William et Harry. Il s’est d’abord effondré, puis a lâché cette phrase lourde de sens :
« Tout le monde va dire que c’est de ma faute, n’est-ce pas ? »
Cette première réaction a longtemps alimenté les théories les plus farfelues, certains ayant, encore aujourd’hui, la conviction infondée que la famille royale aurait pu avoir un rôle dans le drame. Quelques instants plus tard, Charles, décrivant déjà les répercussions politiques de l’événement, avait poursuivi :
« Nous allons voir une réaction comme nous n’en avons jamais vu. Et cela pourrait tout détruire. La monarchie pourrait tomber. »
À ce moment précis, son secrétaire particulier Stephen Lamport a confirmé, conscient de l’onde de choc à venir :
« Oui monsieur, je pense que ce pourrait être le cas. Ce sera très difficile pour votre mère, monsieur. »
La suite appartient à l’histoire. La monarchie britannique a tenu, malgré une défiance populaire qui a durablement marqué son image. Plus d’un quart de siècle plus tard, Charles III reste associé à cette période sombre, lui qui peine encore à reconquérir certains cœurs meurtris par la disparition de Diana.
La réaction du futur souverain, mêlant inquiétude et calcul politique, illustre à quel point cet événement a ébranlé la couronne. Au-delà du drame humain, il révélait déjà les fragilités d’une institution secouée jusque dans ses fondations par la mort de celle que le monde surnommait la princesse des cœurs.
