Matt Pokora révèle la règle imposée par Goldman quand il était aux Enfoirés : « Personne n’avait le droit de…

Jean-Jacques Goldman et Matt Pokora
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Avec plus de 20 ans de carrière à son actif, Matt Pokora compte de nombreux moments marquants qui ont jalonné son parcours. Parmi eux, sa reprise de « À nos actes manqués » en 2010 reste un véritable tournant. C’est en l’évoquant tout récemment que le Strasbourgeois est revenu sur la règle imposée par Jean-Jacques Goldman au sein des Enfoirés – règle qu’il a eu l’honneur de contourner.

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Figure phare de la pop française, Matt Pokora n’a pourtant rencontré Jean-Jacques Goldman que tardivement, bien après avoir repris « À nos actes manqués » en 2010. Mais le Strasbourgeois vouait déjà une immense admiration à l’auteur-compositeur, qu’il plaçait tout en haut du panthéon musical, juste aux côtés de Johnny Hallyday.

Lorsqu’il envisageait de revisiter le titre, celui que l’on surnomme M. Pokora avançait donc avec une prudence extrême, sans même connaître personnellement le créateur du morceau. Sur M Radio, le chanteur a raconté avec transparence comment il avait sollicité l’avis de Jean-Jacques Goldman avant de sortir sa version :

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« Je me disais que je ne sortirais pas une reprise si je n’avais pas une validation du gars à l’origine, je n’avais pas envie que ça le dérange ou qu’il n’aime pas. Du coup, je lui avais envoyé cette version ». À l’époque, je n’avais pas encore fait les Enfoirés, donc je ne le connaissais pas et je ne l’avais jamais croisé. J’étais stressé parce que c’est le boss : pour moi, il y a Johnny et lui. »

Le compositeur lui avait ensuite répondu, avec la bienveillance qui le caractérise, dans un message que Pokora n’a jamais oublié :

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« Il m’a répondu : ‘Je suis toujours touché de voir mes chansons reprises et la vôtre me semble fidèle à l’originale, mais en même temps actuelle alors je vous souhaite tout le bonheur du monde avec ce titre' ».

Mais c’est une fois arrivé aux Enfoirés que l’interprète de « Juste une photo de toi » a compris l’ampleur de cette validation. Car Jean-Jacques Goldman y avait instauré une règle très stricte, et Matt Pokora a pourtant eu l’honneur d’avoir un passe-droit :

« La règle quand il était aux Enfoirés, c’était que personne n’avait le droit de chanter ses chansons, que ce soit dans le spectacle ou en interlude. Et un jour, il dit à Michael Jones : ‘Mais allez chanter tous les deux « À nos actes manqués » en interlude.’ Et là, tout le monde bloque et dit : ‘Mais on n’a pas le droit de faire tes chansons.’ Et il a répondu : ‘Mais c’est la chanson de Matt maintenant.’ Il a dit ça et c’était magnifique. Se retrouver à chanter « À nos actes manqués » avec lui derrière, qui regardait sur les écrans, parce qu’il est toujours très pudique, c’était magnifique ! »

Cette exception unique, accordée par l’un des maîtres absolus de la chanson française, a scellé pour Matt Pokora l’un des moments les plus symboliques de sa carrière. Une marque de confiance rare, érigée depuis en souvenir inoubliable.

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