Par Rédaction | Sport
Sans leur maître à jouer habituel, les Warriors ont dû revoir leurs plans et tenter une approche plus audacieuse. Certains choix ont surpris, d’autres ont intrigué, mais l’ensemble a fini par dessiner une dynamique nouvelle.
Privé de ses intérieurs habituels, Golden State a été contraint de repenser entièrement sa structure pour affronter la Nouvelle-Orléans. Steve Kerr a rapidement misé sur une formation volontairement réduite, visant à accélérer le jeu et à libérer les lignes de pénétration. Avec Jonathan Kuminga et Gary Payton II responsabilisés plus tôt que prévu, la franchise a cherché à installer davantage de mobilité. Ce pari a permis de compenser les absences et de retrouver une certaine fluidité offensive en misant sur la vitesse.
Le retour de Kuminga, attendu depuis plusieurs rencontres, a offert un souffle différent dans ces séquences compactes. Malgré une condition encore perfectible, son impact s’est immédiatement fait sentir. « JK a trouvé du rythme, même s’il manquait un peu de souffle, il nous a donné exactement ce dont nous avions besoin », a confié Kerr après la rencontre. En ajustant sa position et en variant ses déplacements, l’ailier a redonné de la verticalité et de la menace extérieure dans un environnement pourtant réduit.
Une stratégie assumée et adaptée aux urgences du moment
Ce choix de “micro-lineup” a pris tout son sens dans les rotations suivantes, où Golden State a encore affiné son dispositif. Avec Kuminga, Butler, Moody, Payton II et Podziemski, les Dubs ont joué qu’avec des ailiers et des arrières pendant une partie du match. Une tactique assez osée, mais presque obligatoire avec les blessures.
Dans cette configuration, Gary Payton II s’est révélé indispensable grâce à son activité permanente autour du porteur de balle. Sa capacité à couper dans le dos de la défense a offert des solutions faciles dans les moments critiques. Jimmy Butler III, point d’ancrage improvisé, a quant à lui stabilisé l’ensemble par sa lecture du jeu et sa maîtrise en un contre un.
L’absence de Stephen Curry a également poussé les joueurs à évoluer dans un cadre plus structuré, limitant les séquences improvisées qui font habituellement partie de l’ADN offensif de l’organisation. Cette discipline a parfois réduit la créativité spontanée, mais elle a offert une meilleure maîtrise du tempo. Avec des rôles clairement définis, chacun a pu peser dans des secteurs différents, transformant cette soirée atypique en laboratoire stratégique réussi.
Cette rencontre pourrait servir de référence pour les prochaines semaines si l’infirmerie continue de se remplir. L’approche minimaliste, loin d’être un simple bricolage, a montré qu’elle pouvait s’adapter aux profils actuels. Si Golden State parvient à maintenir cet équilibre entre vitesse, précision et discipline, cette victoire pourrait bien marquer un tournant discret mais essentiel.
