Sans tabou, Audrey Fleurot explique pourquoi elle ne prend plus le métro : « Rien à voir avec la notoriété, c’est parce que…

Audrey Fleurot
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Sacrée comédienne préférée des Français par un sondage IFOP, Audrey Fleurot a changé de dimension depuis le triomphe de la série HPI. Très sollicitée médiatiquement, l’interprète de Morgane Alvaro se confie de plus en plus volontiers sur son rapport à la célébrité et à son quotidien. Parmi ces confidences, une révélation étonnante : l’actrice ne prend plus le métro parisien. Et cela depuis bien plus longtemps qu’on pourrait l’imaginer.

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Figure désormais incontournable de la fiction française, Audrey Fleurot a longtemps évolué dans une forme de relative discrétion avant d’être propulsée au rang de star par HPI. Une ascension fulgurante qui a changé son rapport au public, comme elle l’a expliqué dans un entretien accordé à Paris Match il y a quelques temps.

La comédienne, originaire de Mantes-la-Jolie, y revenait notamment sur le bouleversement que représente la notoriété et sur la difficulté à gérer les réactions parfois excessives de certains admirateurs. Dans cette interview, l’actrice confiait ainsi son malaise face à cette exposition grandissante.

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« Je ne vais pas m’en plaindre, mais il est vrai que ce n’est pas l’exercice avec lequel je suis le plus à l’aise. Le comportement des gens change, et je ne sais pas comment gérer leur regard. C’est agréable mais déstabilisant. On est très chosifié, sujet à une fantasmagorie qui perturbe, devant des jeunes filles qui peuvent se mettre à trembler, à pleurer, des personnes qui veulent des hugs. Et là je suis mal à l’aise. La fonction qu’on me prête me dépasse. »

Une chose est sûre : ces scènes ne se déroulent pas dans le métro, puisqu’Audrey Fleurot n’y met plus les pieds depuis l’âge de 20 ans. Et ce choix n’a aucun lien avec sa célébrité actuelle, comme elle l’a expliqué sans langue de bois :

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« Mais cela n’a rien à voir avec la notoriété. À la suite de nombreuses agressions, j’ai pensé que le scooter à Paris ne pouvait pas être plus dangereux (que le métro, ndlr). »

Malchanceuse dans les transports, l’interprète de Morgane Alvaro a également été confrontée, au fil de sa carrière, à d’autres formes de violences ou de pressions, cette fois dans le milieu audiovisuel. Un vécu qu’elle relie au mouvement Me Too, auquel elle dit apporter un soutien total. Dans la même interview, elle décrit des situations marquantes liées à des abus de pouvoir :

« La cause me tient évidemment à coeur. J’ai la chance de ne pas avoir été victime d’agression au sein de mon métier, mais j’ai été confrontée, comme tout le monde, à des abus de pouvoir ou à des remises en question de mon professionnalisme. Quand on est une jeune actrice, on ne sait pas trop ce qu’on est en droit, ou pas, de vous demander. Une fois, j’ai eu le sentiment de me faire voler quelque chose et je me suis jurée que ça ne m’arriverait plus.

Un réalisateur ne m’avait pas expliqué la nature d’une séquence, et je me suis aperçue au dernier moment qu’il s’agissait d’une scène de sexe. Devant mes réticences, il m’a demandé : « T’es comédienne ou t’es pas comédienne ? » Les costumières, qui n’étaient pas au courant non plus, n’avaient rien prévu pour que je sois plus « confortable » lors de la scène. J’étais au pied du mur, sans personne pour me venir en aide. Ce rapport de force n’est pas propre à notre métier : quasiment toutes les femmes ont été confrontées, un jour ou l’autre, à ce genre de situation. »

Sans détailler précisément les agressions vécues dans les transports, Audrey Fleurot laisse deviner une expérience suffisamment marquante pour influencer durablement ses choix. À l’heure où les incidents dans le métro parisien se multiplient, son témoignage résonne avec celui de nombreuses femmes confrontées quotidiennement à l’insécurité.

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