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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Animateur incontournable de la télévision française, Nagui s’est toujours affiché comme un fervent défenseur de l’écologie. Pourtant, derrière son image de militant irréprochable, le présentateur se permet certains écarts qui surprennent – dont un en particulier qui révèle peut-être un rapport plus nuancé à la planète.
Mastodonte du PAF, Nagui n’hésite jamais à passer des messages militants à l’écran, notamment sur la question de l’écologie. Très engagé en faveur de la planète, il avait d’ailleurs fait parler de lui début 2025 en recadrant vertement une candidate de « N’oubliez pas les paroles » qui souhaitait acquérir et aménager un fourgon avec ses éventuels gains. Face à la jeune femme, l’animateur-producteur avait lâché :
« Alors, attendez, vous dites aimer la planète, vouloir sauver la planète, vous occuper de la culture, et le problème d’un fourgon, c’est que d’un coup, là, y’a des heures de diesel qui arrivent… Je ne vous entends plus, on ne capte plus, apparemment, il y a un problème ? Fanny ? Comment gérer ça ? Est-ce qu’il y en a des électriques, est-ce que vous avez repéré quelque chose d’intéressant ? Vous connaissez le principe de sauver la nature et la planète ? »
Avec une telle posture, on pourrait penser que Nagui est exemplaire dans son quotidien, et cela jusque dans les moindres détails. Pourtant, dans un entretien accordé à Femina en 2022, l’animateur avouait que certaines de ses habitudes trahissaient ses convictions, dont sa passion pour les voitures de collection, réputées ultra-polluantes :
« Depuis une douzaine d’années, j’ai la chance et les moyens d’avoir une voiture électrique. Mais j’ai une passion pour les voitures de collection qui, elles, roulent à l’essence. Je m’en sers une dizaine de jours dans l’année.
Et puis l’utilisation des ordinateurs et du téléphone portable. Je n’y arrive pas, car c’est lié à mon métier. Je sais que lorsque l’on n’a pas vidé sa boîte mails de tout ce qui était inutile, il y a des ordinateurs à l’autre bout du monde qui tournent et qui ont besoin de climatisation. J’avoue qu’avec le numérique je ne crois pas que l’on soit très propres en matière d’écologie »
Plus récemment, Nagui révélait aussi parfois recourir à des vols intérieurs en France. Il avançait l’argument du prix qui, au regard de son immense fortune, ne le concerne pourtant pas réellement :
« Je n’ai évidemment pas que des gestes parfaits pour la planète. Je vais prendre l’avion pour aller du sud de la France au nord où nous tournerons Intervilles. C’est un souci si vous le prenez tous les jours. Si vous le prenez une fois dans l’année… En avion, Paris-Marseille ou Paris-Toulouse, c’est 40 balles. Vous voulez prendre le train, c’est 150 balles. Allez expliquer à quelqu’un qui n’a que 40 balles pour partir qu’il faut dépenser quatre fois plus pour protéger la planète »
Ces révélations montrent que, malgré ses engagements et son image publique, Nagui conjugue convictions et concessions. Une manière de rappeler que même les figures les plus médiatiques jonglent parfois entre idéaux et réalités de leur quotidien.
