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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La fin de carrière d’un futur Hall of Famer est censée être un moment teinté de respect, même lorsque les résultats sportifs ne suivent plus. Pourtant, les Clippers viennent de briser cette attente en se séparant brutalement de Chris Paul, en plein déplacement avec l’équipe. Une décision qui a secoué la NBA et déclenché une vague d’indignation, notamment de la part de Stephen A. Smith, visiblement abasourdi par la façon dont l’organisation a géré la situation.
Depuis plusieurs semaines, les Clippers semblent s’enfoncer dans une spirale difficile à enrayer. L’équipe, pourtant construite autour de stars confirmées, ne parvient plus à gagner, ni à inspirer la moindre confiance. Alors que Chris Paul faisait tout pour s’adapter — acceptant un rôle réduit, des minutes limitées, et même des DNP répétés — son engagement n’a pas suffi à lui offrir la dignité d’un dernier tour d’honneur maîtrisé. Une rupture qui en dit long sur l’état interne de l’organisation.
C’est dans ce contexte que Stephen A. Smith a littéralement explosé face caméra, dénonçant sans détour le traitement réservé au meneur. Il n’a pas mâché ses mots en s’indignant : « Comment pouvez-vous faire ça à Chris Paul ? C’est un futur Hall of Famer, dans la dernière année de sa carrière… L’organisation ressemble à de la pure ordure ». Pour lui, Paul n’a commis aucune faute : il a simplement osé dire ce que personne n’osait exprimer sur le fonctionnement bancal de la structure.
Une gestion qui relance le débat sur la culture Clippers
Cette sortie médiatique a mis en lumière un malaise plus profond. La franchise, convaincue depuis des années de pouvoir bâtir un contender autour de Kawhi Leonard et Paul George, accumule les choix discutables. Le départ de vétérans indispensables, l’incapacité à stabiliser le groupe et désormais la façon dont Chris Paul a été écarté montrent un fil conducteur préoccupant : un manque de cohérence dans la gestion des hommes et dans la vision sportive.
Pour beaucoup d’observateurs, ce licenciement soudain pendant un road trip révèle surtout une organisation déboussolée. Paul avait pourtant exprimé son envie d’aider, n’hésitant pas à partager son vécu de vingt ans de carrière pour tenter d’améliorer l’environnement interne. Que ce soit ses critiques, ses alertes ou ses efforts pour jouer son rôle, rien n’a été pris en compte. Et si Stephen A. Smith a tapé du poing sur la table, son message dépasse largement cette seule décision.
La perception extérieure des Clippers commence à virer au rouge. Entre les résultats catastrophiques, les choix sportifs incohérents et une communication qui semble se dégrader, les signaux d’alarme se multiplient. Cette affaire Paul pourrait bien devenir un point de non-retour dans la manière dont la franchise est évaluée par les joueurs et les agents autour de la ligue.
Désormais, Los Angeles doit regarder en face l’ampleur des dégâts. Le départ irrespectueux d’un joueur mythique pourrait avoir un impact durable, non seulement sur l’image de la franchise, mais aussi sur ses capacités futures à attirer des talents. Si les Clippers aspirent encore à se reconstruire autour d’un projet crédible, ils devront commencer par restaurer la confiance interne… et l’estime de ceux qui observent leur fonctionnement depuis l’extérieur.
