puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
À 58 ans, Olivier Minne assume plus que jamais ce que beaucoup ont longtemps considéré comme une singularité : son choix de vivre loin de la France pendant plusieurs années. Installé aux États-Unis pendant un bon moment, l’animateur, aujourd’hui de retour sur le devant de la scène tricolore avec son succès sur M6, avait évoqué les raisons profondes qui l’ont poussé à s’exiler à l’époque. Un parcours personnel qu’il revendique sans détour.
Présentateur très populaire, Olivier Minne a profondément marqué la télévision française, de Fort Boyard qu’il a incarné pendant plus de vingt ans jusqu’à son arrivée remarquée sur M6, où il cartonne désormais aux commandes du Maillon Faible. Mais derrière cette carrière solidement ancrée en France, le quinquagénaire mène depuis longtemps une vie à cheval entre deux continents.
Car c’est en Californie qu’il avait trouvé, dès 2002, un équilibre personnel essentiel, au point d’y passer deux décennies presque complètes avant de revenir davantage travailler en métropole. Un choix d’expatriation qu’il ne renie absolument pas.
À son installation à Los Angeles, l’ex-figure du service public avait en effet découvert une liberté nouvelle, un rapport au quotidien qui contrastait profondément avec ce qu’il vivait en France. Dans un entretien accordé à Gala, il racontait cette transformation intérieure et l’apaisement que lui apportait sa ville d’adoption :
« Los Angeles m’a libéré d’une pudeur, de complexes : dans cette ville, je peux suivre toutes mes envies. […] Aux États-Unis, je peux me rendre plus facilement qu’à Paris au supermarché du coin, habillé d’un jogging ou les cheveux en bataille… Quand on me reconnaît je suis toujours touché, mais je ne le vis pas comme une intrusion. J’ai au contraire le sentiment d’avoir su créer un lien [avec les Américains] »
Pour celui qui partage désormais son temps entre la France – où ses engagements professionnels sont devenus majoritaires – et l’Ouest américain, cette parenthèse de vie a été fondatrice. L’Amérique lui a offert un rythme, une respiration et une manière d’être qui l’accompagnent encore aujourd’hui, même s’il se trouve plus souvent sur les plateaux parisiens qu’à San Fernando Valley.
Pendant ses années californiennes, Olivier Minne s’était imposé une discipline quotidienne, mêlant rigueur sportive et travail intellectuel. Une hygiène de vie qu’il conserve encore, comme il l’avait confié dans la même interview :
« Je me lève à 5h30. Je fais de la muscu et du cardiotraining dans un club pour dénouer le corps mais aussi l’esprit dans la foulée, puis séances d’écriture et de lectures, visionnages de films anciens autant pour m’instruire sur la psyché américaine à travers les époques que pour me divertir »
Si son centre de gravité professionnel s’est recentré dans l’Hexagone depuis son départ de France Télévisions et sa renaissance sur M6, Olivier Minne reste viscéralement attaché aux États-Unis. Son expatriation n’a jamais été une fuite : elle a été, selon lui, une étape nécessaire pour se recentrer, s’émanciper et construire la version la plus aboutie de lui-même.
Aujourd’hui, à un moment charnière de sa carrière, l’animateur profite de cette double identité culturelle, convaincu que ce mélange l’a enrichi. Une certitude qu’il porte avec une tranquillité désarmante : là-bas, il a appris à être lui-même. Et ici, il en récolte désormais les fruits.
