La phrase terrible du père de Daniel Balavoine après sa mort en hélico : « Quelle magnifique journée »

Daniel Balavoine
DR

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Icône de la chanson française, Daniel Balavoine a laissé derrière lui une trace immense, mais aussi un vide béant pour ceux qui l’aimaient. Sa disparition brutale lors d’un accident d’hélicoptère en 1986 a marqué le pays, et encore davantage sa famille, frappée par une douleur que le temps n’a jamais vraiment apaisée. Son frère Guy a d’ailleurs révélé une scène familiale particulièrement bouleversante...

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Figure emblématique des années 1980, Daniel Balavoine avait su conquérir le public avec sa voix si unique mais si puissante, son engagement et sa sensibilité rare. Quand il a été fauché en pleine gloire à 33 ans par un accident d’hélicoptère sur le Paris-Dakar, c’est donc un véritable coup de massue qui a frappé les Français, mais plus encore ses proches – dont son frère Guy.

Pour le frangin de l’interprète de « L’aziza », le souvenir le plus marquant reste celui de leur père, atteint d’un stade avancé de la maladie d’Alzheimer, incapable de saisir la gravité de la situation… Un moment d’autant plus douloureux que la scène se déroulait dans un climat de sidération totale. Dans les colonnes de « Paris Match », Guy Balavoine expliquait de ce moment terrible :

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« Il voyait bien l’agitation mais il ne comprenait pas. J’ai fini par lui dire : ‘Papa, Daniel est mort’. Il n’a pas réagi, il est sorti sur la terrasse, il a regardé le soleil, et il m’a dit : ‘Magnifique journée’… Ça a été un peu dur à encaisser. »

Cet épisode n’est pourtant pas le seul à laisser transparaître une forme d’amertume. Le frère du chanteur évoque également la relation compliquée avec Corinne, la femme de Daniel Balavoine, qui attendait un enfant au moment du drame. Toujours dans « Paris Match », il décrit une distance qu’il a ressentie dès les premières heures qui ont suivi la disparition de l’interprète de L’Aziza :

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« Elle m’a dit ‘Ton frère est mort’. C’était si brutal. Quand nous montions les voir à Paris, Corinne n’était jamais là. Elle a très vite refait sa vie après la mort de Daniel. »

Avec le recul, l’indulgence de Guy Balavoine semble aller davantage vers Joana et Jérémie, les deux enfants du chanteur, dont l’existence a été profondément marquée par la notoriété de leur père disparu trop tôt. Une lumière écrasante qui n’a pas facilité leur construction :

« Quand les enfants ont touché l’héritage à leur majorité, ils ont fait n’importe quoi. Mais il faut les comprendre, ça ne doit pas être simple d’être les enfants de Daniel et de grandir dans ces circonstances… »

Près de quarante ans après la tragédie, les mots de Guy Balavoine rappellent combien la perte de l’artiste a eu des répercussions intimes, profondes, parfois invisibles. Au-delà de la figure publique, c’est toute une famille qui a vacillé, et dont les blessures n’ont jamais vraiment disparu.

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