Par Rédaction | Sport
Après vingt premiers matchs parfois hésitants, Cooper Flagg commence à dévoiler les contours de son immense potentiel à Dallas. Une trajectoire qui n’étonne pas ceux qui connaissent le choc que représente la NBA pour un adolescent propulsé dans un monde où chaque possession compte.
À Dallas, on sent d’ailleurs que quelque chose se débloque. Le retour récent d’Anthony Davis dans la rotation et les ajustements du staff ont permis à Flagg d’élargir son jeu. Moins attendu balle en main, mieux servi dans ses zones de confort, il s’affirme désormais comme un scoreur capable de varier les angles et d’assumer un volume croissant. Ses sorties contre les Clippers puis Denver ont confirmé cette montée en puissance progressive.
C’est Draymond Green qui a résumé avec le plus de précision ce virage dans la saison du rookie. En revenant sur son explosion à 35 points, il a insisté sur la polyvalence déjà perceptible chez le jeune ailier : « Avec son niveau de talent, je pense qu’il ne lui faudra pas longtemps pour comprendre le jeu… Contre les Clippers, il a tout montré : création, attaques du cercle, pull-up, tir à trois points. Défensivement aussi, il a été bon. Il a sorti l’arsenal complet. »
Une compréhension accélérée du jeu NBA
Pour Green, l’arrivée d’Anthony Davis dans la rotation a aussi ouvert un nouveau monde pour Flagg. « Le retour d’AD va l’aider, car il devient le point focal de la défense. Quand AD touchait la balle, ils envoyaient deux ou trois gars. Pour Flagg, si AD est doublé, le terrain s’ouvre et il n’est plus la priorité des scouting reports. » Une observation confirmée quelques jours plus tard lorsque le rookie a planté 24 points contre les Nuggets, profitant pleinement des espaces libérés.
Mais Davis n’est pas le seul à contribuer à cette accélération. Draymond a aussi insisté sur l’importance d’un autre vétéran : Klay Thompson. « Il comprend aussi que Klay Thompson est dans son équipe, et que Klay peut vraiment t’aider. Quand Klay commence à rentrer ses tirs, tout s’ouvre pour toi. Contre les Clippers, dès qu’il a chauffé, Flagg s’est retrouvé à foncer au cercle et à claquer des dunks. L’espacement change tout. »
Cette adaptation rapide tranche avec les premières semaines difficiles, lors desquelles Flagg avait parfois été utilisé comme créateur principal, un rôle inhabituel pour lui. Son retour à des responsabilités plus naturelles — scorer polyvalent, slasher et défenseur disruptif — a rééquilibré son jeu. Et surtout, il semble désormais comprendre comment manipuler les défenses plutôt que de les subir.
Ses chiffres reflètent cette progression : 17,0 points, 6,6 rebonds et 3,4 passes sur ses 21 premiers matchs. Mais ce sont ses lectures et sa fluidité qui impressionnent le plus les vétérans. Green a d’ailleurs conclu avec un enthousiasme rare pour un rookie : « C’est bon de le voir avoir un match où tu vois vraiment son potentiel. Au fil de la saison, il va continuer à progresser et se remettre tout en haut de la course au Rookie de l’Année. »
