Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’avenir de Giannis Antetokounmpo continue de provoquer des secousses dans toute la ligue, et les Knicks, longtemps considérés comme une destination crédible, pourraient voir leur rêve leur échapper. Entre contraintes financières, manque d’actifs et concurrence féroce, New York doit affronter un scénario bien plus complexe que prévu.
La franchise new-yorkaise, qui a profondément remanié son effectif ces dernières années, se retrouve désormais piégée par sa propre stratégie. L’acquisition massive de talents, notamment l’arrivée de Mikal Bridges, a réduit sa capacité d’action en matière de tour de draft. Une situation qui rend un transfert pour un joueur aussi convoité qu’Antetokounmpo extrêmement délicat. Les prétendants, eux, ne manquent pas, et certains disposent de ressources bien supérieures.
C’est dans ce contexte que Kevin Pelton a décrit l’extrême difficulté du dossier, expliquant qu’« après avoir envoyé cinq premiers tours pour Bridges, les Knicks n’ont aucune chance d’obtenir Giannis si Milwaukee discute avec plusieurs équipes », tout en précisant que New York « ne peut plus transférer aucun de ses propres tours, seulement des swaps et un premier tour provenant de Washington ».
Un scénario où New York paraît trop limité pour suivre la cadence
Malgré des spéculations insistantes, le montage d’un échange crédible reste un casse-tête pour New York. La proposition théorique impliquant Karl-Anthony Towns, Pacome Dadiet, Tyler Kolek et une série de swaps montre bien l’étendue du sacrifice nécessaire, mais aussi la fragilité de l’idée. Les Knicks devront miser sur un paramètre unique : que Giannis impose exclusivement New York comme destination. Sans cette pression, leur dossier s’effondre face à des organisations mieux armées.
Le timing, lui aussi, joue contre eux. Un transfert ne pourrait intervenir avant le 15 décembre, et chaque jour qui passe laisse davantage de place à d’autres prétendants. Les équipes disposant d’un stock conséquent de choix de draft — Orlando, Miami, Atlanta ou encore Golden State — n’auraient aucun mal à dépasser New York sur ce terrain. Et pour Milwaukee, qui ne cédera Antetokounmpo qu’en cas de rupture définitive, la priorité restera d’obtenir le package le plus robuste.
Dans l’hypothèse où les Bucks accepteraient d’envisager un échange, recevoir Towns représenterait une manière de rester compétitif tout en préparant la suite. L’intérieur pourrait devenir un pilier immédiat, tandis que les jeunes joueurs inclus offriraient des perspectives de développement, mais le nombre limité d’actifs new-yorkais reste une véritable barrière.
Cette impasse structurelle souligne pourtant l’importance de l’intérêt personnel du joueur. Si Giannis exige explicitement New York, les cartes se redistribuent, même si cela n’efface pas les lacunes actuelles des Knicks. Pour eux, tout repose sur cette volonté : sans elle, ils resteront spectateurs du processus, incapables de rivaliser avec des offres plus fournies et plus attractives.
