En 60 ans de carrière, l’unique ennemi de Jean-Pierre Foucault : « Le seul à qui j’en veux, c’est…

Jean-Pierre Foucault
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

En six décennies de carrière, Jean-Pierre Foucault a traversé le paysage audiovisuel français comme peu d’autres. De la radio à la télévision, l’animateur a incarné une certaine idée de la proximité et du divertissement grand public. Mais derrière cette image affable se cache une histoire de rancœur, qu’il a récemment décidé d’éclairer, laissant entrevoir un chapitre plus sombre de son parcours.

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Figure incontournable du petit écran, Jean-Pierre Foucault a vu défiler plusieurs générations de téléspectateurs et tout autant de collègues dans les couloirs des grandes chaînes. Pourtant, en interrogeant les figures du PAF à droite et à gauche, on ne trouve que bien peu de personnes qui ont de mauvaises choses à dire sur l’ancien présentateur de « Sacrée Soirée ».

Réputé comme l’un des « vrais gentils » du milieu, le Marseillais admet avoir connu quelques rivalités professionnelles – mais toutes se sont dissipées avec le temps… sauf une. Cette rancoeur demeure encore vive dans son esprit, et il ne s’en cache plus. C’est ce qu’il a confié récemment au micro de « La Tribune Dimanche » :

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« Mes ennemis ? Avec Patrick Sabatier, il y a eu une rivalité à l’époque, mais on s’est réconciliés depuis longtemps. (…) À vrai dire, il n’y a qu’une seule personne à qui j’en veux : Christopher Baldelli, l’ancien patron de RTL. J’ai été très maltraité à la fin, alors que notre émission marchait très bien. Ce n’est pas juste. J’ai toujours été respectueux de la maison, fidèle, loyal… et je n’ai jamais compris pourquoi il m’a mis dehors »

Pour l’animateur, cette mise à l’écart reste l’un des épisodes les plus douloureux de son parcours. Lui qui a longtemps été considéré comme l’un des « visages » de RTL n’a jamais réellement obtenu d’explications satisfaisantes. Une blessure d’autant plus vive qu’il s’est toujours attaché à préserver une image d’homme courtois, fiable, et profondément attaché à l’institution qui lui avait donné sa chance.

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Cette loyauté, Jean-Pierre Foucault la revendique d’autant plus qu’elle a participé à bâtir sa réputation. Et s’il reconnaît avoir parfois été emporté par le succès, il a toujours très vite retrouvé ses repères, gardant ainsi la tête sur les épaules. Il explique ainsi avec pragmatisme et humilité :

« Si les gens me trouvent gentil, c’est peut-être que je le suis un peu… Pendant longtemps, on a considéré dans ce métier que la gentillesse était une faiblesse. ‘Il est bien brave’, comme on dit chez moi. Moi, je pense que c’est une force. Mon assistante travaille avec moi depuis trente ans. J’ai eu mes moments de grosse tête, surtout au début de ‘Sacrée Soirée’, quand les plus grandes stars du monde s’asseyaient sur mon canapé. Mais ça n’a pas duré. À la première claque de la vie, la tête a dégonflé »

Au fil des confidences, c’est donc un Jean-Pierre Foucault lucide et fier de son parcours qui se découvre. Et si un seul nom parvient encore à susciter chez lui un pincement, c’est bien la preuve qu’après soixante ans de carrière, l’animateur est resté profondément humain, fidèle à ses valeurs et à la trajectoire qui l’a conduit là où il est aujourd’hui.

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