Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Artiste en pleine ascension depuis le succès du titre » Popcorn Salé », Santa s’est imposée comme une voix singulière de la scène française. Mais derrière son univers solaire, la chanteuse de 34 ans n’a jamais hésité à parler de son identité et de son rapport au genre. Lors de plusieurs interviews, elle s’est confiée avec franchise sur ce sujet qui traverse son parcours depuis l’enfance. Et ses mots, sans filtre, dévoilent un combat très personnel.
Figure montante de la pop française, Santa assume depuis longtemps son identité queer. Un terme qui, pour rappel, désigne toute personne dont l’orientation ou l’identité de genre sort des catégories traditionnelles, et qui revendique cette marge comme un espace de liberté. Une liberté qu’elle vit aujourd’hui pleinement, notamment aux côtés de sa compagne Line, avec qui elle partage sa vie.
Mais avant d’en arriver là, l’interprète de « Recommence-moi » a dû composer avec des remarques blessantes et un environnement qui ne comprenait pas toujours sa différence. Au micro de Gala, la chanteuse originaire de Toulouse avait expliqué le rapport qu’elle entretient depuis toujours avec sa communauté :
« J’ai toujours été à l’aise avec mon côté queer, fière de faire partie de cette communauté. Je ne l’ai jamais caché, je l’ai toujours assumé, mais parfois ne pas voir les mentalités avancer plus vite me remplit de rage »
Quelques années plus tard, interrogée par Têtu, l’artiste était revenue sur son adolescence et sur l’étiquette qu’on lui assignait alors, malgré elle :
« Tous les jours, on me demandait si j’étais un garçon. Je n’avais pas du tout envie de me définir et j’étais forcée de le faire. Cette phrase, « garçon manqué », c’est le début de la différence. Je ne ferai pas partie des gens qui se cachent, car je n’ai rien à perdre, mais tout à gagner à être moi-même »
Aujourd’hui, Santa revendique cette identité avec force. Non pas comme une provocation, mais comme une manière d’incarner pleinement ce qu’elle est, et de permettre à celles et ceux qui se reconnaissent en elle de se sentir moins seuls. Une démarche sincère qui explique sans doute aussi le lien particulier qu’elle entretient avec son public, touché par cette authenticité rare.
