NBA – Cette révélation accablante dans le dossier Chris Paul/Clippers : « Tout simplement lamentable »

Chris Paul en interview
ESPN (DR)

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

L’épisode aura surpris même les observateurs les plus avertis. Alors que Chris Paul semblait encore pouvoir apporter une forme de stabilité à Los Angeles, la franchise a brusquement mis fin à l’aventure en pleine nuit. Une décision soudaine, mais surtout une mise en scène qui interroge. À L.A., certains choix continuent de suivre une logique difficile à expliquer.

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La rupture entre Chris Paul et les Clippers n’était pas totalement inattendue : son rôle avait diminué et l’organisation se dirigeait vers une transition. Pourtant, la gestion du timing reste incompréhensible. L’équipe savait depuis plusieurs jours qu’une séparation était inévitable, mais a choisi d’attendre une défaite, un vol, puis une réunion tardive pour enclencher le processus. Un enchaînement inhabituel, même pour les standards d’une organisation qui a déjà fait parler d’elle.

Au-delà du simple choix sportif, c’est la mécanique qui a dérangé Brian Windhorst. Le journaliste d’ESPN a souligné que Lawrence Frank avait assumé publiquement la responsabilité de cette décision, tout en laissant entrevoir que celle-ci n’était pas uniquement la sienne. Les explications fournies ne coïncident pas entièrement avec la chronologie réelle, ce qui laisse place au doute chez beaucoup d’observateurs.

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Un traitement qui laisse des traces

À partir du moment où la décision était arrêtée, rien n’obligeait les Clippers à laisser Paul jouer plus de 14 minutes face au Heat, ni à l’emmener dans l’avion pour Atlanta. Pourtant, c’est seulement après l’atterrissage, à 23 heures, qu’une réunion a été organisée pour lui annoncer son renvoi… avant « de l’envoyer chez lui à 3 heures du matin ». Comme l’a rappelé Windhorst en évoquant l’explication de Frank, « l’aspect fonctionnel de la manière dont ils ont géré tout cela est tout simplement lamentable ». Une méthode perçue comme indigne pour un joueur de son calibre.



Cette manière de procéder s’inscrit dans un historique peu flatteur. Depuis les années Sterling jusqu’aux récents soupçons de contournement du salary cap visant Steve Ballmer, la franchise n’a jamais véritablement réussi à échapper à son image chaotique. Chaque saison semble amener son lot de turbulences, qu’elles soient internes, financières ou liées à des choix surprenants de gestion.

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L’épisode Chris Paul vient ainsi s’ajouter à une longue liste d’incidents qui fragilisent la crédibilité d’une organisation qui peine à instaurer une culture solide. Paul n’est plus le meneur dominant qu’il était, mais son leadership et sa franchise restent intacts. Et pour certains au sein du vestiaire, cette honnêteté, parfois dérangeante, aurait contribué à tendre les relations dans un groupe déjà instable.

En fin de compte, les Clippers ont fait ce qu’ils avaient prévu : se séparer d’un vétéran devenu moins central dans leur projet. Mais ils l’ont fait avec une mise en scène maladroite, presque évitable. Tant que ces décisions continueront d’être prises de cette manière, l’image de la franchise sera dictée davantage par ses faux pas que par ses ambitions sur le terrain.

Chris Paul Conférence Ouest Los Angeles Clippers NBA 24/24