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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Une tension sourde plane depuis des mois autour de Giannis Antetokounmpo, mais ce qui n’était qu’un frémissement semble désormais se transformer en véritable rupture. Les signaux se sont multipliés, avec un move qui semble avoir grandement agacé le Greek Freak.
D’après plusieurs observateurs NBA, le malaise de Giannis ne date pas de la récente série de défaites mais remonte aux choix opérés cet été par sa direction. Le nettoiement soudain de ses réseaux sociaux, dépouillés de références aux Bucks, n’a fait qu’ajouter à l’inquiétude ambiante. Les autres équipes, elles, ont aussitôt compris qu’une fenêtre pouvait s’ouvrir et ont commencé à évaluer de près leurs actifs. La question n’est plus vraiment de savoir si la star envisage un départ, mais plutôt quand elle choisira d’appuyer sur l’accélérateur.
Brian Windhorst, jamais avare en précisions sur les coulisses de la ligue, a rappelé que cette fracture ne s’est pas produite du jour au lendemain. Selon lui, la décision de Milwaukee d’étirer le contrat de Damian Lillard pour recruter Myles Turner a profondément heurté Giannis, au point de l’amener à envisager sérieusement un avenir ailleurs. C’est dans ce contexte que Windhorst affirme que les intentions du joueur étaient visibles depuis bien longtemps.
Les signes d’une rupture annoncée
Au cœur de son analyse, le journaliste d’ESPN évoque un moment charnière pour la star grecque. Il explique que Giannis aurait perçu certains mouvements estivaux comme une mise en danger sportive, voire comme un aveu d’insuffisance structurelle. Windhorst rapporte notamment cette idée que « Giannis a vu ce move et s’est alors intéressé à New York, il n’aurait pas pu être plus clair sur ce qu’il pensait de l’effectif », une phrase révélatrice du fossé qui s’est creusé entre le joueur et son organisation.
Selon lui, Milwaukee aurait peut-être pu retarder l’inévitable avec un départ de saison canon, mais la réalité est implacable. Le bilan mitigé de 9-13, les performances très contrastées en l’absence de Giannis et un rendement collectif insuffisant ont nourri un sentiment d’urgence. Windhorst souligne que la star ne croit plus disposer d’un effectif capable de viser le titre, un constat qui aurait accéléré sa réflexion et renforcé son désir de changement.
Dès lors, la question n’est plus simplement sportive mais structurelle : quelles équipes peuvent réellement se positionner sur un joueur de ce calibre ? Les Knicks restent l’une des destinations rêvées du Grec, mais leur déficit en jeunes talents susceptibles d’intéresser Milwaukee pourrait compromettre leur candidature. À l’inverse, certaines franchises dotées d’un vivier de prospects ou d’un capital de choix de draft conséquent pourraient surgir comme des prétendants sérieux.
Les Spurs apparaissent comme une possibilité crédible, eux qui possèdent à la fois des ressources importantes et une capacité à se projeter sur le long terme autour d’un projet déjà jeune. Leur profil pourrait séduire Milwaukee si la démarche de Giannis force un virage vers la reconstruction. D’autres équipes, silencieuses pour l’instant, n’attendent probablement qu’un signal clair pour entrer dans la danse.
