Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’histoire entre Chris Paul et les Clippers touche à sa fin, et l’avenir du vétéran intrigue déjà la ligue. Après une mise à l’écart soudaine, les scénarios se multiplient autour de son dernier chapitre en NBA. À l’aube de ses 40 ans, l’ancien All-Star voit son destin se jouer, alors que son départ imminent ne fait désormais plus de doute.
La décision de l’organisation californienne d’éloigner Paul du groupe a créé un effet domino. Des dirigeants aux observateurs, tout le monde scrute désormais la fenêtre de transfert qui s’ouvrira à la mi-décembre. C’est à partir de cette date que la législation permettra officiellement à la franchise d’envisager un mouvement. Et dans une ligue obsédée par la flexibilité, le timing pourrait devenir l’élément déterminant.
Selon David Aldridge, le plan initial serait clair : « les Clippers chercheront probablement à transférer Chris Paul après le 15 décembre, moment où il pourra légalement être échangé ». Mais l’insider ajoute que la réalité du marché pourrait rendre cette stratégie caduque, tant les équipes semblent peu enclines à céder des assets pour un joueur que la franchise envisage déjà de libérer et qui prendra sa retraite dans quelques mois.
Un marché attentiste et peu disposé à payer
Toujours d’après Aldridge, « il est plus probable que les équipes intéressées préfèrent attendre sa libération pure et simple, afin de le signer ensuite en tant que free agent ». Une logique implacable, considérant son âge, son faible rôle cette saison et l’absence de garantie sportive à court terme. Malgré son intelligence de jeu intacte, ses 2,9 points et 3,3 passes en 14 minutes rappellent que son impact se trouve davantage dans son expérience que dans sa production.
Ce scénario place Paul dans une position délicate mais pas désespérée. À ce stade de sa carrière, il représente une présence précieuse dans un vestiaire, capable d’apporter stabilité, exigence et professionnalisme à une équipe en quête de sang-froid dans les moments chauds. Plusieurs formations en lutte pour les playoffs pourraient l’envisager comme un complément idéal lorsque la pression augmente.
En parallèle, son intention annoncée de prendre sa retraite à la fin du parcours réduit encore l’appétit des organisations. Miser des actifs pour quelques mois d’un joueur au crépuscule de sa carrière n’a jamais été une pratique courante en NBA. Ce contexte explique pourquoi son futur environnement pourrait se décider tardivement, potentiellement bien après la période des transferts.
Alors que les Clippers cherchent à tourner la page, Paul, lui, se retrouve dans l’attente de sa dernière destination. Peut-être devra-t-il patienter plusieurs semaines avant de rejoindre une structure prête à lui offrir un rôle cohérent. Un dernier défi, à la mesure d’une trajectoire qui a toujours navigué entre exigences élevées et intelligence du jeu. Une fin de carrière qui, malgré l’incertitude, porte encore le poids d’un héritage immense.
