Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’inquiétude monte doucement à Milwaukee, où l’absence de Giannis Antetokounmpo commence déjà à peser sur l’atmosphère ambiante. Les Bucks, englués dans un début de saison irrégulier, doivent maintenant composer avec une blessure plus sérieuse que prévu.
La blessure de Giannis Antetokounmpo au mollet, d’abord présentée comme mineure, a rapidement suscité davantage de prudence dans le staff. L’optimisme initial a laissé place à une réalité plus nuancée : la star grecque pourrait manquer près d’un mois de compétition. Dans un contexte où chaque victoire a un poids particulier, cette nouvelle rebat les cartes d’un collectif déjà en quête de certitudes.
Et au-delà de l’impact sportif immédiat, c’est tout un équilibre interne qui semble vaciller. Les discussions sur l’avenir de Giannis, déjà présentes en arrière-plan, redeviennent insistantes. La franchise doit montrer, dès maintenant, qu’elle peut survivre sans lui, au moins provisoirement. C’est dans ce climat tendu que Doc Rivers a pris la parole, lâchant plusieurs phrases marquantes, dont : « Je sens que nous devons apprendre avec les blessures au mollet et nous assurer que tout va bien », une façon de prévenir que la patience sera indispensable dans les semaines à venir.
Une approche prudente assumée par l’entraîneur
Doc Rivers a également expliqué la complexité du dossier, ajoutant : « Ça peut prendre plus de temps que ce que nous voulons, et ça peut même frustrer Giannis ». Le coach sait parfaitement que son joueur a tendance à accélérer les échéances, souvent persuadé de pouvoir revenir plus tôt que prévu. Il le confirme d’ailleurs avec humour : « Quand Giannis se blesse, il vous donne lui-même sa date de retour… mais vous l’entendez sans vraiment l’entendre ».
Cette prudence extrême prend une importance particulière lorsque l’on sait que Giannis n’a joué que trois minutes face à Detroit avant de sentir une douleur au mollet. Milwaukee a immédiatement décidé de le ménager pour au moins quatre semaines, un choix dicté autant par la précaution médicale que par la peur de voir l’affaire dégénérer. Sans lui, l’organisation s’en remettra davantage à Myles Turner, Kyle Kuzma ou encore Kevin Porter Jr., mais la marge d’erreur reste infime.
Le problème majeur est que les Bucks n’ont pas montré, jusqu’ici, la solidité nécessaire pour compenser une absence aussi lourde. Avec un bilan de 10–13, ils peinent à exister dans une conférence Est où plusieurs franchises ont pris de l’avance. Leur irrégularité, déjà perceptible avec Giannis, devient encore plus préoccupante sans lui. S’ils ne parviennent pas à rester dans la course au cours du prochain mois, la pression externe risque d’exploser.
Car derrière l’aspect sportif, une autre bataille se joue : celle de l’avenir de la superstar. Depuis plusieurs jours, les rumeurs persistent autour d’un possible départ si le projet ne montre pas de garanties. Cette nouvelle indisponibilité, combinée à des résultats décevants, pourrait accélérer les tensions. Si les Bucks montrent un sursaut sans Giannis, cela pourrait calmer les esprits. Mais si l’équipe s’enfonce, la question d’un trade deviendra inévitable dans le débat médiatique.
