Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Résidente parisienne depuis de nombreuses années, Patricia Kaas n’a jamais caché son attachement à la capitale. Mais l’évolution de son quartier, ses contraintes et la transformation du quotidien autour des zones sécurisées ont fini par lui peser lourdement. La chanteuse s’était confiée sans détour sur ce sujet il y a quelques années. Et ce qu’elle décrivait alors résonne avec une franchise rare.
Figure très connue de la chanson française, Patricia Kaas a longtemps fait partie de ces artistes qui vivent au cœur de Paris, aux côtés de l’effervescence permanente propre à la capitale. Mais celle qui a vendu des millions d’albums dans l’Hexagone et à l’étranger a vu son cadre de vie évoluer au fil des restrictions de circulation et du renforcement des mesures de sécurité.
Une situation qui a transformé son quotidien au point de la pousser à s’exprimer publiquement, tant la lassitude s’était installée. Au micro de VSD, la Lorraine avait alors décrit de manière très directe l’ambiance dans son quartier, quitte à soulever quelques problèmes « de riche » face auxquels tout le monde n’était pas réceptif :
« C’est le bordel. C’est horrible, on ne peut plus rien faire, on ne peut plus bouger, on est parqués derrière des barrières, je suis surprotégée depuis qu’ils ont fermé la rue du Faubourg-Saint-Honoré. Les taxis ne passent pas. Bon, je peux encore porter ma valise mais c’est quand même pénible. Et, à partir de 20 heures, lorsqu’ils ferment les barrières, même les piétons ne passent plus. »
La star poursuivait en évoquant l’impact de ces blocages sur sa vie privée, déjà compliquée par son statut public :
« Donc, quand tu invites quelqu’un à boire un verre, si tu ne laisses pas les noms en bas, personne ne passe. Et je suis désolée, mais c’est ton intimité. T’as pas envie que tout le monde sache qui vient et part de chez toi. Comme en plus je suis une personnalité, les gens jasent. Parfois, je discute avec les policiers, je leur demande : ‘Mais qu’est-ce qu’il peut arriver ?’ C’est devenu invivable. »
Entre attachement à Paris et agacement face à un quotidien devenu trop contraignant, la chanteuse aura finalement mis des mots sur une réalité que partagent beaucoup d’habitants des quartiers les plus sécurisés de la capitale. Un témoignage franc qui montre à quel point l’environnement urbain peut peser, même pour une artiste habituée depuis longtemps à la vie parisienne.
