Par Rédaction | Sport
La domination écrasante d’Oklahoma City commence à peser lourd sur le rythme de la saison NBA. Malgré l’effervescence autour des champions en titre, certains observateurs estiment que leur supériorité transforme peu à peu les rencontres en formalités. Dans ce climat où la surprise se fait rare, les critiques se multiplient.
Le Thunder affiche une trajectoire qui semble défier la logique. Quinze victoires consécutives, un bilan presque parfait, une attaque supersonique et une défense suffocante : tous les ingrédients d’une machine programmée pour dominer la ligue. Les adversaires se succèdent, mais le scénario reste le même : un rouleau compresseur trop puissant pour être réellement inquiété. Une dynamique qui, paradoxalement, pourrait rendre l’ensemble du championnat plus monotone.
Pour Charles Barkley, ce déséquilibre ne laisse plus assez de place à l’incertitude, cette essence même du sport. Observateur aguerri, le Hall of Famer estime que la ligue perd en saveur lorsque le suspense disparaît. Et selon lui, tant que personne ne parvient à ralentir OKC, l’issue semble écrite d’avance.
Un constat sévère signé Charles Barkley sur la domination d’OKC
Lorsque Barkley se penche sur l’état du jeu cette saison, son jugement ne souffre d’aucune ambiguïté. Dans une sortie devenue virale, il déplore un championnat désormais trop prévisible. En évoquant la supériorité du Thunder, il explique que « à cause d’eux, la NBA est plutôt, plutôt ennuyeuse en ce moment. Oklahoma City donne l’impression de botter des culs. ». Une phrase cinglante qui reflète à la fois son humour, mais aussi une vraie inquiétude concernant l’équilibre des forces à l’Ouest.
Interrogé sur les potentiels rivaux, Barkley a poursuivi en se demandant si des franchises comme Houston ou Denver pouvaient réellement rivaliser. Pour lui, l’incertitude ne porte plus sur le résultat, mais sur la capacité de ces formations à simplement exister face au rouleau compresseur. « Est-ce que quelqu’un peut rattraper OKC ? Je ne sais pas s’ils peuvent, mais peuvent-ils au moins les inquiéter ? C’est ce qui va être intéressant », analyse-t-il en soulignant que le danger vient essentiellement de deux équipes aux profils très différents.
Sur l’autre rive du pays, l’Est semble être une tout autre histoire. Barkley se montre bien plus indécis quant à l’identité du futur leader, soulignant une conférence instable, marquée par les blessures et les irrégularités. Il affirme ainsi que « dans l’Est, je n’ai aucune idée de qui va gagner. Les Pistons jouent très bien, mais je ne suis pas sûr qu’ils soient légitimes. Cleveland et New York peuvent-ils être là à la fin ? Les blessures ont tué Philadelphie et Indiana ». Une analyse qui démontre à quel point la hiérarchie y reste brouillée, contrairement à la suprématie implacable de l’Ouest.
Finalement, cette saison oppose deux réalités totalement opposées : un Thunder qui paraît invincible et un ancien empire qui se délite lentement. Pour Barkley, cette asymétrie alimente un sentiment de stagnation dans la ligue, où le suspense se fait plus rare et où l’impression générale penche vers l’inévitable. Reste à voir si les semaines à venir offriront enfin un vrai challenger ou si OKC continuera d’écrire une histoire à sens unique.
