Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’atmosphère commence à s’électriser à l’approche de la période des transferts, et certains noms reviennent avec insistance dans toutes les conversations. Parmi eux, aucun ne suscite autant de fascination que celui de Giannis Antetokounmpo. Malgré les signaux envoyés par Milwaukee, la ligue semble incapable de détourner le regard.
Le discours officiel des Bucks n’a jamais changé : aucune écoute, aucune ouverture, aucune ambiguïté. La franchise continue de marteler qu’elle ne souhaite pas discuter du double MVP. Pourtant, plus les refus se répètent, plus la NBA s’y intéresse, comme si chaque démenti renforçait encore la valeur du joueur sur le marché. Un phénomène paradoxal qui entretient une forme de tension silencieuse autour de Milwaukee.
C’est exactement ce que rapportait Marc Stein, qui résumait l’absurdité de la situation en expliquant que « même si les Bucks continuent de dire aux équipes : “Il n’est pas disponible, nous ne voulons pas de vos propositions” […] le reste de la ligue ignore le message et s’obsède autour de Giannis Antetokounmpo ». Une phrase qui illustre l’écart entre la réalité souhaitée par Milwaukee et l’imaginaire collectif des organisations prêtes à tenter leur chance.
Une obsession qui en dit long sur la NBA actuelle
Si l’attention autour du Grec reste aussi intense, c’est parce qu’il incarne à lui seul une forme de garantie sportive rare. Peu de joueurs influencent autant l’équilibre des forces, et aucune autre superstar potentiellement accessible n’offre un tel mélange de puissance, de constance et de leadership.
Cette situation complique néanmoins la position des Bucks. Plus ils réfutent les rumeurs, plus elles se propagent, alimentées par l’idée qu’une saison compliquée pourrait rebattre les cartes. Les concurrents restent à l’affût, interprétant le moindre signe comme une brèche potentielle. Et la dernière rumeur de Shams Charania n’a certainement rien arrangé à ce dossier.
La réalité est que les Bucks, à ce stade, ne veulent ni ouvrir la porte ni donner l’impression d’un possible fléchissement. Leur projet demeure construit autour d’Antetokounmpo, et tant que cette structure tient, toute discussion de transfert semble illusoire. Mais dans une ligue où tout peut basculer en quelques semaines, aucune déclaration n’est jamais considérée comme définitive.
Pour les équipes rivales, l’espoir persiste donc. Tant que Giannis restera un sujet de fascination, certains dirigeants continueront d’appeler, d’insister ou d’attendre, convaincus que la patience finira par payer. Et si les mauvais résultats s’enchaînent dans le Wisconsin, peut-être que le Greek Freak sera le premier à tourner la page.
