Fumeur de drogue pendant 40 ans, l’effet irréversible révélé par Florent Pagny : « En effet, je…

Florent Pagny
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Figure majeure de la chanson française, Florent Pagny n’a jamais caché certains excès passés. Fumeur de cannabis jusqu’au cancer du poumon qui l’a frappé il y a plus de 3 ans maintenant, le chanteur en conserve notamment un effet irréversible qu’il assume. Mais l’interprète de « Savoir aimer » se montre plus frileux quant à effectuer un autre lien de cause à effet…

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Star de la scène musicale française, Florent Pagny n’a jamais manié la langue de bois – même sur les sujets les plus délicats. L’artiste, connu pour sa voix puissante et sa liberté de ton, n’a donc rien éludé de sa consommation de cannabis lors d’un passage au micro du podcast « Addiktion » il y a quelques mois. Car pendant bien longtemps, il l’assure sourire en coin : « On me sentait avant de me voir ! »

Seulement voilà, le cannabis est une drogue pour une raison, et il peut avoir de nombreuses conséquences néfastes sur la santé. L’une d’entre elles ? Les pertes de mémoire. Et Pagny ne cache pas avoir été frappé de plein fouet par ce trouble, au point de devoir adapter ses performances sur scène pour le restant de sa carrière :

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« Très tôt, le cannabis peut m’avoir créé des ruptures de mémoire, ce qui fait qu’en effet, je ne peux pas chanter sans mes prompteurs, parce que je peux vraiment avoir des trous et c’est très désagréable pour tout le monde. Donc pour éviter, tu mets les prompteurs ».

Malgré ces effets qu’il reconnaît aujourd’hui, le chanteur refuse toutefois de considérer que cette longue période de fumette ait pu être la cause de son cancer. Interrogé sur le sujet, celui qui partage sa vie entre la France et la Patagonie se montre nettement plus fermé sur le sujet :

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« Je ne pense pas. Pour moi 40 ans de fumette ça laisse des traces s’il doit y avoir des traces, pas une tumeur, et je n’ai pas ces traces-là. Après ton âge impacte tout. Tes cellules se réduisent, d’un coup ta vue se réduit, elle change, etc. Je ne peux pas dire que c’est la conséquence d’un produit extérieur ».

Toujours fidèle au THC, l’artiste a aussi détaillé son recours aux dérivés du cannabis durant sa maladie. Non plus sous forme de fumée, mais en gélules, un changement dicté par son état de santé et qui lui a été d’un grand secours. Il racontait, toujours dans le podcast :

« Cet ajout qui mélange les sensations et qui t’emmène un peu ailleurs, qui te soulage et enlève beaucoup de douleurs et qui t’ouvre l’appétit alors que normalement la chimio te l’enlève, et te fait dormir. On vous parle d’une plante qui pousse au soleil et qui a des vertus. Ils me regardaient tous et ne comprenaient pas vraiment comment je vivais tout ça aussi positivement. C’est ce qui m’a permis de continuer d’être en activité ».

À travers ces confidences, Florent Pagny livre un témoignage à la fois brut et éclairant sur les effets d’une consommation prolongée, mais aussi sur la manière dont une plante longtemps stigmatisée peut, selon lui, devenir un soutien dans la lutte contre la maladie. Un récit sans filtre, fidèle à l’image d’un artiste qui n’a jamais cessé de se raconter tel qu’il est et d’assumer ses convictions.

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