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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La situation de Milwaukee intrigue toute la NBA, et les discussions autour de l’avenir de Giannis Antetokounmpo reprennent de plus belle. Alors que la franchise traverse une période d’instabilité inattendue, la perspective d’un éventuel changement de cap commence à prendre forme. L’idée d’un départ, autrefois inimaginable, semble aujourd’hui gagner en crédibilité au fil des défaites.
Les Bucks affichent un inquiétant bilan de 10–15 après avoir perdu dix de leurs douze derniers matchs, une spirale négative qui les maintient en bordure de la zone play-in de la Conférence Est. Pendant que Milwaukee glisse, Giannis reste à un niveau individuel stratosphérique : 28,9 points, 10,1 rebonds et 6,1 passes, à près de 64 % de réussite. Mais même cette production de calibre MVP ne suffit plus à masquer les failles d’un collectif en perte d’identité. Avec une blessure au mollet qui l’écarte quelques semaines, l’inquiétude autour du projet grandit.
Dans ce contexte, Shams Charania rapporte que Giannis et son agent ont eu de véritables échanges avec Milwaukee pour déterminer si le meilleur choix serait de rester ou d’envisager un départ. Et la situation sportive pourrait accélérer ces discussions d’ici la trade deadline de février. L’un des éléments marquants de son rapport concerne New York : « Le retournement de situation, c’est que les Knicks, qui étaient autrefois sa destination privilégiée en cas de départ, n’ont plus aujourd’hui de voie exclusive ».
Un marché totalement ouvert autour de Giannis
Cette évolution change profondément le paysage. Les Knicks avaient mené de longues discussions estivales avec Milwaukee, avançant plusieurs offres sans parvenir à un accord. Depuis, l’équilibre a changé : si Giannis devenait disponible, la concurrence serait accrue, les prétendants nombreux, et New York n’aurait plus aucune priorité dans la course. Pour les équipes ambitieuses, l’idée même de voir Milwaukee hésiter réactive immédiatement les stratégies internes et les scénarios d’échange.
La situation contractuelle du double MVP rend toutefois toute transaction particulièrement complexe. Antetokounmpo est engagé jusqu’en 2026–27, avec une player option pour 2027–28, ce qui donne aux Bucks un certain contrôle. Par ailleurs, les nouvelles règles liées à l’apron rendent les échanges impliquant des superstars extrêmement coûteux en termes de flexibilité et d’assets.
Pour Milwaukee, la grande question concerne désormais le timing. L’équipe peut-elle renverser la dynamique avant février et convaincre Giannis que le projet reste compétitif ? Ou devra-t-elle envisager l’impensable : écouter des offres pour un joueur considéré comme la pierre angulaire du projet pour la décennie à venir ? Les prochaines semaines pourraient déterminer la direction entière de la franchise.
Pour le reste de la NBA, ce simple parfum de possibilité suffit à bouleverser les stratégies. Un joueur du calibre d’Antetokounmpo sur le marché, même théoriquement, redéfinit les priorités de toutes les organisations ambitieuses. Et tant que Milwaukee ne redresse pas la barre, l’ombre d’un énorme tremblement de terre continuera de planer sur la ligue.
