Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’avenir de Jonathan Kuminga à Golden State n’a jamais semblé aussi flou. Depuis plusieurs semaines, des tensions sportives se devinent à mesure que son rôle se réduit, et son absence totale lors de la victoire écrasante contre Chicago a relancé les interrogations.
Les Warriors, en quête d’équilibre dans une saison irrégulière, paraissent ne plus trouver la formule pour exploiter pleinement l’énergie et la polyvalence de Kuminga. Le début d’exercice encourageant du jeune ailier, ponctué d’efficacité et d’agressivité offensive, a laissé place à une gestion complexe de ses minutes. Steve Kerr, malgré plusieurs tentatives de réajustement, n’a pas réussi à lui offrir un rôle qui s’emboîte naturellement dans la dynamique de l’équipe.
C’est dans ce contexte que son nom circule de plus en plus. ESPN a indiqué que Golden State « est attendu pour explorer le marché d’un transfert de Kuminga dans les prochaines semaines, alors que la probabilité d’une séparation avant la date limite de février reste élevée ».
Un potentiel qui n’a pas suffi à cimenter sa place
Kuminga avait débuté la saison en trombe, avec 17,5 points de moyenne et une adresse extérieure impressionnante. Mais cette période faste n’a pas duré. Le système de jeu des Warriors, basé sur la lecture, le mouvement et les décisions rapides, semble avoir du mal à s’accorder avec son profil explosif, davantage porté sur l’instinct et l’attaque directe du panier. Le DNP contre Chicago a finalement servi de déclencheur pour raviver les doutes que l’organisation traîne depuis des mois.
Le dilemme sportif s’accompagne d’un enjeu financier. Avec un contrat de 46,8 millions de dollars sur deux ans, Kuminga représente une valeur importante pour le front office. Mike Dunleavy Jr. souhaite logiquement récupérer un actif significatif en échange, mais la situation actuelle risque d’affaiblir la position des Warriors sur le marché. La franchise se retrouve dans une posture délicate : agir rapidement ou voir son poids dans les négociations se réduire.
Pour Kuminga, un transfert pourrait représenter une opportunité de repartir à zéro dans un environnement prêt à lui confier des responsabilités stables et une trajectoire claire. Le talent brut est incontestable, et plusieurs organisations pourraient miser sur son potentiel encore loin d’être épuisé. Une rupture nette semble d’ailleurs, pour de nombreux observateurs, une solution saine pour les deux camps tant les mêmes obstacles se répètent.
Reste désormais à savoir si Golden State acceptera de franchir le pas. Le calendrier joue contre eux, la dynamique sportive complique les choix et la pression monte à mesure que janvier et février approchent. Une chose est certaine : le dossier Kuminga n’a pas fini de rythmer les discussions internes, et sa situation pourrait devenir l’un des premiers grands mouvements de la prochaine fenêtre de transferts.
