L’ayant côtoyé, Laurent Voulzy très honnête sur Johnny Hallyday en privé : « Je le trouvais…

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Près de huit ans après la disparition de Johnny Hallyday, certains artistes continuent de livrer des souvenirs très personnels du rockeur. Laurent Voulzy fait partie de ceux qui gardent des images précises de leurs rencontres. En 2020, au micro de RTL, il avait évoqué avec émotion ces instants partagés avec le Taulier. Et ses mots en disaient long sur l’admiration qu’il lui portait.

Figure emblématique de la chanson française, Laurent Voulzy n’a jamais nié le contraste qui existait entre lui et Johnny Hallyday : le calme rêveur d’un côté, l’énergie brute de l’autre. Pourtant, lorsqu’il se remémorait leur duo à Bercy au micro de RTL en 2020 en commémoration des trois ans de la disparition du rocker, l’éternel acolyte d’Alain Souchon ne masquait pas son respect. Il avait d’ailleurs tout particulièrement apprécié que Johnny ne cherche pas à tirer la couverture à lui :

« Je me suis pris un coup de stress avant le duo, et il a été super. Il n’a pas chanté fort, il savait bien que je ne faisais pas de concours de décibels […] Il a chanté avec moi, pas contre moi, et c’est un super joli souvenir qui m’émeut encore rien que d’en parler. »

Porté par ce premier souvenir chargé de tendresse, l’interprète de « Rockollection » s’était ensuite laissé aller à une confession plus intime sur ce qu’il a pu percevoir de l’icône. Avec des mots, là encore, profondément touchants :

« J’aimais beaucoup Johnny. À chaque fois que je l’ai croisé, je l’ai trouvé très touchant, j’ai toujours eu une tendresse pour Johnny. Je le trouvais triste, un peu, je trouve qu’il avait une tristesse au fond de lui… Il avait un charisme incroyable. Il avait un truc particulier. On voyait arriver les autres chanteurs, bon…

Johnny ce n’était pas pareil, il y avait un truc particulier, un magnétisme. Quand il arrivait, tout le monde le regardait. Il ne faisait pas l’effet de tous, il faisait un autre effet, il y avait quelque chose de particulier chez Johnny et en même temps je trouve, une espèce de tristesse qui le rendait très touchant. J’aimais beaucoup Johnny, je le dis ! »

Entre Johnny l’excessif et Voulzy le paisible, les tempéraments différaient, mais le respect n’a jamais faibli. Et à travers ces souvenirs, c’est surtout la classe et la sensibilité de l’idole des jeunes qui ressortent, bien au-delà du mythe et de la légende.