Par Rédaction | Sport
La saison des Pelicans s’enfonce dans une spirale vertigineuse, au point que même les observateurs les plus pessimistes n’avaient pas imaginé un tel naufrage. Avec un bilan catastrophique et l’absence totale de perspectives immédiates, la franchise se retrouve piégée dans un présent sans espoir et un futur amputé par des choix de draft déjà échangés.
New Orleans ne possède plus sa sélection 2026, envoyée à Atlanta dans un échange qui avait déjà suscité de vives critiques en juin. Le pari de monter pour sélectionner Derik Queen avait semblé précipité, mais la trajectoire du rookie change radicalement la perception. Alors que Zion Williamson accumule les absences et les inquiétudes, Queen multiplie les performances de franchise player en devenir, au point de faire vaciller tout l’édifice construit autour de l’ancien numéro un de la draft.
Dans ce contexte bouillant, l’avis de Kendrick Perkins résonne avec une force particulière. Après avoir salué la montée fulgurante du rookie, l’ancien pivot a martelé que la franchise devait tourner la page Williamson sans attendre. Il a même appuyé ce constat par une déclaration ferme : « Les Pelicans doivent échanger Zion Williamson dès demain. Peu importe contre quoi. Je suis sérieux, mec. » Un message choc qui s’ancre dans un constat partagé : la promesse de Zion n’a jamais résisté à la réalité.
Un changement d’ère devenu impossible à éviter
Derrière cet appel au basculement, le raisonnement est limpide : Queen est déjà en train d’assumer un rôle majeur, entouré d’un autre jeune talent prometteur, Jeremiah Fears. Perkins a d’ailleurs souligné que les clés du projet devaient leur être remises sans attendre : « Les Pelicans doivent confier les clés à Derik Queen et au gamin Fears… et les laisser grandir ensemble. » Une vision radicale, mais cohérente avec l’état actuel de la franchise.
La situation autour de Zion n’arrange rien. Son nouvel arrêt, lié à une blessure à l’adducteur, renforce l’impression d’un éternel recommencement. Depuis 2019, les Pelicans vivent au rythme de ses indisponibilités successives, incapables de bâtir une continuité autour de lui. Même en supposant qu’un échange soit exploré, sa valeur a glissé au fil des années, rendant improbable un retour à la hauteur des espoirs initiaux.
Pour New Orleans, une vérité s’impose désormais : il n’y aura pas de relance possible cette saison. Sans leur choix de draft, ils n’ont aucun intérêt à poursuivre une dégringolade qui ne leur rapportera rien. Au contraire, maximiser les minutes et les responsabilités de Queen et Fears devient la seule démarche constructive. La dynamique actuelle, aussi douloureuse soit-elle, peut devenir un tremplin pour un futur restructuré autour de la jeunesse.
La question n’est donc plus de savoir si les Pelicans doivent changer de direction, mais plutôt quand ils se décideront à franchir le pas. Le vestiaire, les performances et même le calendrier penchent vers une réinitialisation totale. Dans une conférence aussi relevée, persister dans l’attente d’un Zion fiable ressemble désormais à un mirage. Le temps est venu de bâtir autrement.
