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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À Houston, le temps a fait son œuvre. L’époque où une seule superstar portait toute une franchise sur ses épaules semble désormais lointaine. Aujourd’hui, un nouvel équilibre s’est installé, plus collectif, plus structuré, et surtout plus durable. Même ceux qui ont écrit l’histoire passée de la ville le reconnaissent sans détour, comme James Harden.
James Harden sait mieux que quiconque ce que représente Houston en NBA. Pendant près d’une décennie, il a été le visage, le moteur et parfois même l’âme de la franchise texane. MVP, multiples sélections All-Star et campagnes de playoffs mémorables ont façonné une ère marquante, encore très présente dans la mémoire des supporters. Revenir au Toyota Center, même sous un autre maillot, n’a donc rien d’anodin pour lui.
Après la rencontre, Harden n’a pas caché son admiration pour la construction actuelle de la franchise. « C’est impressionnant. Alpi, Amen, les joueurs autour d’eux, Jabari, leur progression… ils ont une structure vraiment, vraiment solide », a-t-il expliqué, en référence à Alperen Şengün, Amen Thompson et Jabari Smith Jr. Une reconnaissance forte venant de celui qui a longtemps incarné Houston à lui seul.
Un mélange jeunesse-expérience qui fait la différence
Ce qui frappe aujourd’hui, c’est la cohérence de l’effectif texan. Autour d’un noyau jeune déjà compétitif, l’arrivée de Kevin Durant a apporté une dimension supplémentaire, sans freiner le développement des talents en place. « Vous ajoutez Kevin Durant à ce groupe, avec des vétérans comme Steven Adams, et vous obtenez une très bonne équipe », a ajouté Harden, soulignant l’équilibre entre potentiel et expérience.
Les résultats confirment cette impression. Houston s’est solidement installé dans le haut de la Conférence Ouest, affichant une maturité surprenante pour une équipe encore en pleine construction. Le ballon circule, les responsabilités sont partagées et chaque joueur semble parfaitement intégré à un projet clair. Une dynamique qui tranche nettement avec certaines saisons plus chaotiques du passé récent.
À l’inverse, la situation est bien plus délicate du côté de Los Angeles. L’équipe de Harden traverse une période compliquée, minée par les blessures et une instabilité persistante. Ce contraste renforce encore davantage la perception d’une franchise de Houston en avance sur son calendrier, pendant que d’autres cherchent encore leur identité.
Forcément, cette opposition alimente les spéculations. L’idée d’un retour de Harden à Houston refait surface dans les discussions, portée par les besoins de création et par une certaine nostalgie. Mais au-delà des rumeurs, les paroles du meneur barbu disent surtout une chose : la franchise qu’il a quittée a grandi, appris, et bâti quelque chose de solide sans lui.
