Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À San Antonio, la victoire récente contre le Thunder n’a pas été pensée comme un exploit solo, plutôt comme une partition collective. Victor Wembanyama a brillé, mais il n’est pas le seul. Le coach a justement tenu à le rappeler.
La victoire face à Oklahoma City en demi-finale de la NBA Cup a confirmé une tendance déjà perceptible depuis plusieurs semaines. San Antonio progresse sans se perdre dans une dépendance excessive à son joueur phare. Le retour de Wembanyama a évidemment pesé, mais l’équipe n’a jamais dévié de son cadre, préférant la discipline et la continuité à l’improvisation.
Sur le terrain, cela s’est traduit par une maîtrise collective rarement prise en défaut. Le ballon a circulé, les aides défensives ont été propres et les lectures rapides ont empêché le Thunder d’imposer son rythme. Dans ce contexte, Wembanyama a joué son rôle avec justesse : présent sans écraser, décisif sans monopoliser.
Un équilibre assumé autour de la pièce maîtresse
C’est justement cette vision qu’a tenu à clarifier l’entraîneur principal Mitch Johnson après la rencontre. « Nous sommes très à l’aise avec l’idée que Victor est le visage de notre franchise et la plus grosse pièce du puzzle. Mais il n’est pas le puzzle à lui seul, et il ne veut pas l’être. Nous sommes une équipe, un groupe », a-t-il expliqué, insistant sur l’adhésion collective comme condition essentielle du projet.
Le message du staff est limpide : San Antonio ne cherche pas à bâtir une expérience centrée uniquement sur une superstar. Le plan repose sur une structure où chacun a un rôle défini, où les coupes, les rotations et les tirs pris au bon moment donnent du sens à l’attention générée par Wembanyama. Son impact ne se mesure pas seulement à ses statistiques, mais à l’espace qu’il crée pour les autres.
Face au Thunder, cette philosophie a été mise à l’épreuve. Oklahoma City a tenté d’accélérer, de multiplier les décisions rapides et de forcer des déséquilibres. San Antonio a répondu par la patience, refusant de courir après les duels individuels et préférant s’appuyer sur son organisation collective. Ce choix a permis à plusieurs joueurs de s’exprimer sans jamais rompre l’équilibre général.
San Antonio sait parfaitement qui est son joueur de franchise, et cette réalité n’est contestée par personne. Mais la réussite du projet passe par une responsabilité partagée, où chacun accepte de porter une part du puzzle. Et avec une telle mentalité, on peut être sûr qu’il faudra compter sur les Texans pour de nombreuses années à venir.
