Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Avant le match contre le Thunder, Victor Wembanyama a rappelé, avec un sourire désarmant, que ses moteurs ne sont pas toujours ceux que l’on imagine. Dans une NBA de plus en plus marquée par les enjeux financiers, le Français continue de tracer sa route à contre-courant.
Avant la demi-finale de la NBA Cup face au Thunder, la question semblait presque inévitable. Les primes promises aux vainqueurs du tournoi ont suscité beaucoup de discussions depuis la création de la compétition, et certains joueurs n’ont pas caché leur intérêt pour cet aspect. Wembanyama, lui, n’a jamais donné l’impression d’être animé par ce genre de considérations.
Interrogé lors d’un point presse, le leader des Spurs a rapidement désamorcé le sujet, avec humour et naturel. Son attitude a contrasté avec le contexte ultra-compétitif de la ligue, où chaque bonus est souvent perçu comme un objectif en soi. Chez lui, le regard était ailleurs, déjà tourné vers le jeu et ce qu’il pouvait apporter collectivement.
Une approche du jeu qui dépasse les chiffres
C’est dans ce cadre qu’il a livré une réponse devenue virale, fidèle à l’image qu’il renvoie depuis son arrivée en NBA. « Le pauvre Vic a besoin de plus d’argent, c’est ça ? Je n’ai même pas réfléchi à ce que j’en ferais. Empiler l’argent n’a jamais vraiment été un objectif pour moi », a-t-il lancé en souriant, balayant d’un trait toute idée de motivation financière.
Ce discours n’est pas une posture isolée. Depuis ses débuts, Wembanyama s’exprime régulièrement sur sa vision presque philosophique du basket, où la progression personnelle et l’impact sur le collectif priment largement sur les récompenses individuelles. Son parcours hors normes, ses choix d’entraînement et sa curiosité intellectuelle alimentent cette image d’un joueur qui cherche avant tout la maîtrise.
Dans une ligue où les contrats, les bonus et les débats financiers occupent souvent le devant de la scène, Wembanyama renvoie une image presque décalée. Celle d’un joueur qui parle de basket comme d’un art à perfectionner, pas comme d’un simple moyen d’accumuler des gains. Un discours rare, qui explique aussi pourquoi ses paroles résonnent autant que ses performances.
Au final, la NBA Cup n’est pour lui qu’un objectif sportif parmi d’autres. La récompense financière peut exister, mais elle n’est qu’un détail dans un parcours guidé par l’ambition de marquer l’histoire. Et c’est peut-être précisément cette indifférence apparente à l’argent qui rend Victor Wembanyama si singulier, et si redoutable.
