Grande gueule, Gérard Lanvin cash sur Jean-Paul Belmondo : « Je l’ai fréquenté, avec les gens il était…

Gérard Lanvin et Jean-Paul Belmondo
Sens Critique (DR) / INA (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Jamais adepte de la langue de bois, Gérard Lanvin a toujours assumé ses prises de position, quitte à bousculer les idées reçues. En 2022, l’acteur est revenu sur son rapport à la notoriété et à la popularité, un sujet qu’il connaît bien. L’occasion aussi d’évoquer une figure majeure du cinéma français, qui l’a profondément marqué. Et de livrer un regard sans fard.

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Figure très connue du cinéma français, Gérard Lanvin s’est construit une carrière à part, entre rôles de durs, personnages populaires et prises de parole souvent tranchées. L’acteur, parfois catalogué comme passéiste, n’a pourtant jamais cessé d’observer avec attention l’évolution de son métier et de la société. Et comme tout le monde, l’interprète de François dans « Marche à l’ombre » a eu des modèles dans sa vie, dont un en particulier en la personne Jean-Paul Belmondo.

Dans un entretien accordé au magazine Le Point en 2022, Gérard Lanvin expliquait d’abord comment il vit sa popularité, loin de l’image d’un acteur aigri ou fuyant les autres. Avant de citer celui qui, selon lui, incarnait une forme idéale de rapport aux gens : Bébel lui-même.

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« La célébrité, faut accepter qu’elle suppose quelques contraintes et des obligations de comportement avec le public. Beaucoup de gens vous abordent dans la rue par gentillesse. Moi, je me promène sans problème. Ils me disent : « Salut Gérard ! » Et on fait un selfie. J’ai la chance d’être populaire. Jean-Paul Belmondo que j’aimais beaucoup et avec lequel j’ai passé pas mal de temps, est un exemple pour moi : spontané, naturel, pas compliqué. Les gens venaient naturellement vers lui et il était adorable avec eux. Et il fallait pas mal de courage pour se montrer diminué après avoir incarné les héros invincibles. »

Un hommage appuyé à l’interprète mythique de tant de films cultes, salué autant pour sa générosité humaine que pour son courage dans les dernières années de sa vie publique. Pour Gérard Lanvin, cette simplicité et cette proximité avec le public restent une leçon, loin des postures ou des faux-semblants parfois associés à la célébrité.

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Dans le même entretien, celui qui a souvent été présenté comme nostalgique d’un certain cinéma français a également tenu à battre en brèche cette réputation. Gérard Lanvin a ainsi salué la nouvelle génération, et plus particulièrement Artus, avec qui il a partagé l’affiche du film « J’adore ce que vous faites ». Il l’avait alors couvert de louanges :

« Sa jeunesse, sa vitalité, son art de l’improvisation. C’est un phénomène, un mec heureux qui dispense beaucoup de bonheur autour de lui. Il représente les plus jeunes. C’est un duo générationnel. On s’est très bien entendus. »

Entre admiration pour Jean-Paul Belmondo et reconnaissance du talent d’Artus, Gérard Lanvin dessine finalement une ligne claire. Celle d’un acteur attaché aux valeurs de sincérité, de transmission et de plaisir partagé, avec le public comme avec ses partenaires, et cela quelle que soit la génération. Une cohérence rare, fidèle à l’image d’un homme libre, mais profondément humain.

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