Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Toujours très maîtrisée et franche dans sa communication, Alessandra Sublet n’a jamais fait de sa vie privée un feuilleton public. Pourtant, l’ancienne animatrice a récemment accepté de lever le voile sur un choix personnel fort, appliqué durant une longue période. Une décision à rebours des attentes sociales, assumée sans détour. Et qui interroge sur notre rapport au couple.
Figure bien connue du paysage audiovisuel français, Alessandra Sublet a marqué la télévision pendant plus d’une décennie avant d’opérer un virage radical. Après avoir quitté les plateaux, la Lyonnaise s’est installée dans le sud de la France et s’est lancée dans le seule-en-scène, privilégiant une carrière plus libre et plus intime. En parallèle de ce tournant professionnel, l’ex-animatrice a aussi entrepris une reconstruction personnelle, après plusieurs histoires sentimentales soldées par des échecs.
Arrivée à un moment charnière de sa vie, la quadragénaire a alors pris une décision nette : mettre sa vie amoureuse entre parenthèses. Un choix appliqué pendant plus de deux ans, avant que des rumeurs n’évoquent, début 2024, un possible retour de l’amour dans sa vie. Invitée du podcast Quincanailles, Alessandra Sublet s’était exprimée sur cette parenthèse volontaire et cette décision de sa part :
« J’ai fait 2 ans et demi de célibat total. Je n’aime pas parler de ma vie privée, mais j’ai tenu à ne pas avoir d’hommes dans ma vie. »
Un choix mûrement réfléchi, motivé par un besoin de recentrage et une volonté de se retrouver seule avec elle-même. L’ancienne figure du service public a aussi profité de cette prise de parole pour dénoncer le regard encore très négatif porté sur le célibat dans notre société :
« Je n’en avais plus envie, et j’avais vraiment envie de me retrouver avec moi-même. On a l’impression que le célibat, c’est celui dont il ne faut pas prononcer le nom… Mais ce n’est pas grave d’être célibataire ! Célibataire, c’est presque le degré zéro, la normalité de ce qu’on est dans la vie. »
Selon elle, cette norme sociale pousse à associer réussite personnelle et vie de couple, au détriment de parcours différents mais tout aussi légitimes. Une pression qu’elle dit avoir ressentie très concrètement, à travers des remarques répétées et parfois violentes :
« On n’est pas obligés d’être en couple pour avoir un statut social. Or, dans notre société aujourd’hui, le célibat est vu comme quelque chose de négatif. »
Alessandra Sublet a même détaillé les soupçons et clichés auxquels elle a dû faire face durant cette période, comme si l’absence de compagnon constituait forcément une anomalie :
« Pendant deux ans et demi, je l’ai entendu constamment : “Ah bon, toi t’as pas de mec ?” Alors, c’est que forcément il y avait un problème. Soit j’étais lesbienne, c’est véridique ce que je dis, soit j’étais un peu (nymphomane), alors que c’est pas le cas du tout, puisque j’ai besoin d’être très amoureuse (pour coucher, ndlr). »
En assumant publiquement ce choix intime, Alessandra Sublet entend surtout contribuer à faire évoluer les mentalités. À ses yeux, l’épanouissement personnel ne passe ni obligatoirement par le couple, ni par le regard des autres. Une position cohérente avec son parcours récent, fait de décisions tranchées, mais pleinement assumées.
