Par Rédaction | Sport
Dans l’ombre du phénomène Victor Wembanyama, Stephon Castle s’impose peu à peu dans le paysage texan, au point d’attirer l’attention des observateurs les plus tranchés de la NBA. Son avenir s’annonce radieux.
L’absence prolongée de Wembanyama n’a pas ralenti la dynamique des Spurs. Bien au contraire. L’organisation a traversé cette période délicate en restant solidement installée dans le haut de la conférence Ouest, avec un bilan impressionnant de 18 victoires pour 7 défaites. Au cœur de cette stabilité inattendue, Stephon Castle a endossé un rôle bien plus central que prévu.
À seulement 20 ans, le guard de 1,98 mètre a assumé des responsabilités accrues, aussi bien dans la création que dans l’impact défensif. Aux côtés de De’Aaron Fox, il forme désormais un duo arrière redouté, capable de dicter le tempo et d’absorber la pression dans les moments clés. Sa polyvalence et son sang-froid ont rapidement changé le regard porté sur lui au sein de la ligue.
Une comparaison lourde de sens à San Antonio
Cette montée en puissance n’a pas échappé à Skip Bayless, jamais avare de déclarations fortes. Sur les réseaux sociaux, l’analyste américain a lâché une phrase qui a immédiatement fait réagir : « Stephon Castle est un jeune Kawhi à San Antonio. » Une comparaison symboliquement lourde dans une franchise marquée par l’héritage de Kawhi Leonard, double champion NBA et ancien MVP des Finales.
Avec le recul, cette analogie n’est pas dénuée de fondement historique. Leonard lui-même n’était pas perçu comme un futur leader de franchise à son arrivée. Son potentiel défensif sautait aux yeux, mais son plafond offensif restait flou. Gregg Popovich l’avait d’ailleurs reconnu sans détour : « Honnêtement, on s’est dit : ‘Bruce Bowen’. Peut-être qu’on peut faire de lui un défenseur avec ce physique et cette envergure. Un stoppeur, et on travaillerait son attaque. »
Castle suit une trajectoire différente mais tout aussi intrigante. Là où Leonard devait s’intégrer derrière Tim Duncan, Tony Parker et Manu Ginóbili, Castle bénéficie très tôt d’un rôle majeur dans la hiérarchie. Ses statistiques actuelles – 18,2 points, 6,1 rebonds, 7,3 passes et 1,6 interception de moyenne – traduisent une influence globale déjà affirmée, même si le contexte du jeu moderne favorise des chiffres plus élevés.
Il est peu probable que Castle devienne le visage absolu de l’organisation, tant Wembanyama semble destiné à incarner la franchise sur la prochaine décennie. Pourtant, un signal fort circule déjà dans les couloirs de la ligue : Castle, tout comme Dylan Harper, serait considéré comme intouchable par les Spurs. Un message clair envoyé à la NBA sur la volonté de bâtir autour d’un noyau jeune, discipliné et ambitieux.
