Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Il y a des retours qui passent inaperçus, et d’autres qui changent instantanément la dynamique d’un match. Victor Wembanyama fait évidemment partie de la seconde catégorie, au point de récolter les louanges de ses coéquipiers.
Pour San Antonio, la demi-finale de la NBA Cup face à Oklahoma City s’annonçait comme un test grandeur nature. Privée de son leader pendant plusieurs semaines, l’organisation texane devait encaisser l’intensité d’un Thunder lancé à pleine vitesse. Les premières minutes ont confirmé ce scénario, avec une pression défensive étouffante et une adresse extérieure inexistante. Dans ce chaos initial, une décision allait tout changer.
Victor Wembanyama a fait son entrée dans un match qui ne lui offrait aucun confort. Limité en minutes, revenant de blessure, opposé à une défense agressive et disciplinée, le Français a pourtant immédiatement imposé son empreinte. Sa capacité à peser des deux côtés du terrain a redonné vie à une équipe en difficulté, transformant progressivement l’inertie de la rencontre.
Un impact immédiat malgré un contexte extrême
C’est dans ce contexte que De’Aaron Fox a tenu à souligner l’ampleur de la performance de son coéquipier. Pour le meneur, « revenir dans un match comme celui-là, de cette importance, face à une équipe de ce niveau, c’est probablement le premier match le plus difficile possible ». Un hommage appuyé qui résume la complexité de la mission confiée à Wembanyama dès son retour.
Sur un peu plus de vingt minutes passées sur le parquet, Wembanyama a compilé 22 points, neuf rebonds et plusieurs actions défensives décisives. Mais au-delà des statistiques, c’est son influence globale qui a marqué les esprits. Chaque prise de balle attirait la défense, chaque présence dans la raquette modifiait les choix offensifs du Thunder. San Antonio a retrouvé une structure, un rythme et surtout une confiance collective.
Fox a d’ailleurs insisté sur ce ressenti partagé dans le vestiaire, expliquant que « personne n’a été surpris de le voir répondre présent ». Selon lui, l’impact de Wembanyama s’est fait sentir dès la seconde où il a posé le pied sur le terrain, aussi bien offensivement que défensivement. Une lecture lucide d’un joueur dont la simple présence force l’adversaire à s’adapter en permanence.
Ce succès renforce un constat de plus en plus évident : même diminuée, même sous pression, cette équipe sait répondre présente dans les grands rendez-vous. Et avec un Wembanyama capable de briller dès son retour dans ce qui ressemblait au scénario le plus exigeant possible, San Antonio peut aborder la suite avec une confiance renouvelée.
